Thèse en cours

Sacraliser / Profaner. Enjeux contemporains d'une dialectique des arts incarnés.
FR
Auteur / Autrice : Yann-Guewen Basset
Direction : Olivier Neveux
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Etudes théâtrales
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2020
Etablissement(s) : Lyon, École normale supérieure
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : IHRIM - Institut d'Histoire des Représentations et des Idées dans les Modernités, Laboratoire, Laboratoire, Laboratoire, 149154992

Résumé

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Appuyée sur un corpus d'une quinzaine d'œuvres, cette thèse se propose d'étudier les différentes modalités d'articulation de la sacralisation et de la profanation dans les dramaturgies européennes contemporaines – aussi bien théâtrales que chorégraphiques et performancielles. Elle travaille ainsi à mettre au jour ce que ces associations, souvent contradictoires et dialectiques, transforment de l'expérience esthétique. La sacralisation désignera ici l'assimilation dramaturgique d'une forme de charge ou d'intensité magico-religieuse, laquelle confère à tout ou partie d'une œuvre un supplément d'importance, l’amenant ainsi à assumer une ambition extra-esthétique voire un rôle instituant. Symétriquement, la profanation désignera l'atteinte à une œuvre, un symbole ou un artefact pour en désamorcer la charge ou l’intensité, souvent dans l'intention d'ébranler l'ordre et les valeurs qu'il ou elle participait à édifier. Issues d'horizons disciplinaires et géographiques hétérogènes, les œuvres qui nourrissent cette recherche ont en commun de participer à la formation d'une sensibilité ritualiste renouvelée, par des emprunts à des formes liturgiques ou magico-religieuses elles aussi éclectiques. Cette thèse entend ouvrir à une compréhension plus fine des manières dont l'articulation de la profanation et la sacralisation transforment les conceptions contemporaines de l'action, de la fiction, de l'image et de la séance théâtrales. Méthodologiquement, le choix de se situer à l'échelle d'études de cas isolées – plutôt que de monographies – correspond à une volonté de remettre les œuvres au premier plan de l'analyse, visant ainsi une meilleure prise en compte de leurs structures dramaturgiques récurrentes aussi bien que des fines variations, transferts ou dérivations de motifs, d'une esthétique à l'autre voire d'une discipline artistique à une autre. Ce corpus se composera d'œuvres du Blitz Theatre Group, de Gaëlle Bourges, de Romeo Castellucci, de François Chaignaud, de Céline Champinot, de Steven Cohen, de Deborah de Robertis, d'Angélica Liddell, de Phia Ménard, de Bruno Meyssat, de Chiara Mulas, de Marlene Monteiro-Freitas, de Marcos Morau, de Dimitris Papaioannou, d'Alain Platel et du Raoul Collectif.