Projet de thèse en Design
Sous la direction de James Auger.
Thèses en préparation à université Paris-Saclay , dans le cadre de Sciences Sociales et Humanités , en partenariat avec Centre de recherche en design (laboratoire) et de École normale supérieure Paris-Saclay (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 1912-....) (référent) depuis le 01-09-2020 .
Dans le contexte de l'état d'urgence environnemental, le paysage fait face à la complexité. Les informations disponibles à son sujet, exponentielles, souvent erratiques, ainsi que la dégradation toujours plus avancée des milieux de vie posent un problème pour mener une lecture hiérarchisée accueillant pour autant l'ordre et le désordre, le passé, le présent et le futur proche, l'incertitude et la contradiction. La connaissance du paysage s'étage en une multitude de dimensions de réalité, chacune étant la pourvoyeuse de connaissances et d'expériences qui étayent sa compréhension de manière plus fine mais rarement de manière plus générale. Il semblerait urgent d'envisager des méthodes amenant à une compréhension plus resserrée des milieux de vie. Une telle perspective participerait à la réactivation d'un sens-commun, à l'échelle locale, ainsi qu'à un meilleur dialogue entre les différentes sources du savoir. Habitué à travailler à l'intersection de divers champs disciplinaires, afin d'articuler points de vue, savoirs et pratiques hétérogènes, le design semble être porteur pour envisager la médiation paysagère. Ce serait un travail d'interaction, à partir d'un objet relationnel, pour ouvrir le regard, le focaliser à une échelle spécifique du paysage : le sol. Ceci signifie le penser en relation. Aussi doivent être ré-agencés les savoirs permettant de le comprendre. Son étude transdisciplinaire ouvrirait à une compréhension amplifiée des dimension de temps et d'espace discrètes mais néanmoins prégnantes à l'échelle du paysage. La démarche prend la forme d'un laboratoire d'observation collectif in situ appelé Regarder · dessiner · échanger autour de nos sols communs. Il s'insère dans des paysages au sols altérés ayant un fond culturel fort. Le projet se développe autour de la cam·obs, une chambre photographique de relevé des sols - exhumant par là même un principe optique de vision du paysage issu de la Renaissance : la camera obscura. Elle est accompagnée de méthodes permettant son activation et de moments de restitution permettant la mise en débat des savoirs convoqués. Le processus est conçu vis-à-vis des publics cibles, pour s'adapter à leurs systèmes de valeur et ses objectifs sont relationnels.
Grassroots environmental cultures in design: mediation and interaction.
In the context of environmental emergency, the landscape is facing complexity. The exponential and even erratic body of information available about it, as well as the increasingly advanced degradation of many living environments, lead to a problem for conducting a structured analysis that could gather, all at once, order and disorder, the past, the present and the near future, uncertainty and contradiction. Knowledge about landscape is then torn into a multitude of dimensions of reality, each one providing knowledge and experiences that support its understanding in a deeper, but rarely in a more discerning way. It would seem urgent to consider other methods leading to a more focused understanding of our living environments. Such a perspective would contribute to the reactivation of a common sense at the local level and to a better dialogue between the different sources of knowledge. Accustomed to work at the intersection of various disciplinary fields, managing connections between heterogeneous knowledges, design seems to be the ideal discipline to deal with landscape mediation. The topic of popular environmental cultures would deal with interaction to open up the look, as well as to focus it to another scale of the landscape: the ground. It also means to think of it differently, in relation so that knowledge must be re-arranged to understand this new situation. The soil seems to be an appropriate object of study insofar it may open up to an amplified understanding of the discrete but nonetheless prevalent dimensions of time and space existing in landscape. The approach takes the form of a collective and in situ observation laboratory called observing · drawing · discussing around our common soils. It is meant to be conducted in the context of man-altered soils landscapes having a strong cultural background. The project is developed around the cam·obs; a photographic chamber used for surveying soils - thereby exhuming an optical principle of vision of the landscape of the Renaissance: the camera obscura. Methods for its activation and events that mean to gather and make the participants discuss the newly-arranged knowledge are central in that process. The object is designed to adapt the value systems of the stakeholders and the purposes are relational.