« Gouvernance politico-sanitaire de l'épidémie de Covid-19 au Cameroun. Action publique, PDI et enjeux de développement »

“Politico-sanitary governance of the Covid-19 epidemic in Cameroon. Public action, PDI and development issues''

• Auteur / Autrice : Sylvain vladimir Asse menyengue
• Direction : Isabelle Astier, Layla Raid
• Type : Projet de thèse
• Discipline(s) : Sociologie
• Date : Inscription en doctorat le 28/11/2020
• Etablissement(s) : Amiens
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale en Sciences humaines et sociales (Amiens)
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CURAPP-ESS Centre Universitaire de recherches sur l'Action Publique et le Politique. Epistémologie et Sciences et Sociales

Mots clés

Mots clés libres

Prévention

Santé publique

Médécine traditionnelle

Action publique et politique sociale

Covid-19

Pdi

Prevention

Public health

Traditionnal medecine

Public action and social policy

Covid-19

Pdi

Résumé

Considérée comme le « point aveugle » de la recherche africaniste , l'analyse des politiques publiques en Afrique est mobilisée depuis quelques années pour rendre compte du « retour de l'État » en Afrique, permettant ainsi d'initier des discussions scientifiques relatives au « retour du politique » avec, notamment l'un des exemples les plus marquants, à savoir, les politiques de lutte contre le Sida. L'apparition de cette épidémie et les stratégies de lutte mises en œuvre sont ainsi un objet dont il faut se saisir pour analyser les instruments de l'action publique de santé. De l'épidémie du Sida à celle du Covid-19, une ouverture analytique sur l'action publique en Afrique est désormais possible par les réponses à la fois politique et sanitaire apportées par les États dans la lutte contre cette nouvelle épidémie. S'inscrivant dans le cadre d'une biopolitique des populations, la mise en œuvre de ces réponses en Afrique, et particulièrement au Cameroun, ouvre le champ d'une analyse à la fois théorique et empirique à partir d'une armature constituée d'acteurs homologues (multilatéraux, bilatéraux, ONG, associations, acteurs étatiques, partenariats public-privé). Si l'Afrique présente un bilan épidémique moins alarmant contrairement au reste du monde, certains « groupes cibles » sont, en revanche, très touchés. C'est le cas des Populations déplacées internes (PDI) et Migrants économiques (ME). Particulièrement vulnérables, et malgré la Convention Kampala, la surveillance épidémiologique et les actions de prévention qui s'effectue sur ces groupes s'accompagnent de savoirs et de discours et des pratiques qu'il faut ressortir. Ces savoirs et pratiques sont, de fait, traduisibles en termes d'action publique de santé. C'est précisément cette figure sociale qui retient notre attention dans le cadre de cette analyse par le questionnement de l'action de santé publique et les formes de vulnérabilités induites par les mesures sanitaires adoptées.

Considered as the “blind spot” of Africanist research, the analysis of public policies in Africa has been mobilized for several years to account for the “return of the State” in Africa, thus making it possible to initiate scientific discussions relating to “ return of the political ”with, in particular one of the most striking examples, namely, the policies of fight against the AIDS. The appearance of this epidemic and the control strategies implemented are thus an object that must be seized upon in order to analyze the instruments of public health action. From the AIDS epidemic to that of Covid-19, an analytical openness to public action in Africa is now possible through the political and health responses provided by States in the fight against this new epidemic. As part of a biopolitics of populations, the implementation of these responses in Africa, and particularly in Cameroon, opens the field of both theoretical and empirical analysis based on a framework made up of counterpart actors (multilateral, bilateral, NGOs, associations, state actors, public-private partnerships). If Africa has a less alarming epidemic record unlike the rest of the world, certain ''target groups'' are, on the other hand, very affected. This is the case of Internally Displaced Populations (IDPs) and Economic Migrants (ME). Particularly vulnerable, and despite the Kampala Convention, the epidemiological surveillance and preventive actions carried out on these groups are accompanied by knowledge and discourse and practices that must be highlighted. This knowledge and practices are, in fact, translatable in terms of public health action. It is precisely this social figure that holds our attention in the context of this analysis by questioning public health action and the forms of vulnerabilities induced by the health measures adopted.