Thèse soutenue

Étude des dysfonctions des cellules Natural Killer suite à leur stimulation chronique par les cellules tumorales

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Auteur / Autrice : Kévin Pouxvielh
Direction : Antoine Marçais
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance le 16/12/2024
Etablissement(s) : Lyon, École normale supérieure
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Biologie Moléculaire Intégrative et Cellulaire (Lyon ; 1999-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre international de recherche en infectiologie (Lyon ; 2013-....)
Jury : Président / Présidente : Thierry Walzer
Examinateurs / Examinatrices : Antoine Marçais, Thierry Walzer, Camilla Jandus, Marc Dalod, Chloé Journo, Sophie Laffont
Rapporteurs / Rapporteuses : Camilla Jandus, Marc Dalod

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les cellules Natural Killer (NK) jouent un rôle important dans le contrôle des pathogènes intracellulaires et des cellules tumorales. Ces lymphocytes de l’immunité innée représentent une ligne de défense précoce dans le contrôle des tumeurs naissantes. Leurs capacités cytotoxiques remarquables s’accompagnent d’une production de facteurs solubles permettant l’organisation de la réponse immunitaire. En plus d’exprimer un large éventail de récepteurs activateurs (NKaR) et inhibiteurs (NKiR) dont l’engagement par les cellules environnantes décide, par des mécanismes de balance, de leur activation ; elles sont aussi influencées par des facteurs solubles tels que l’interleukine-15 (IL-15), une cytokine essentielle à leur survie et leur développement. Cependant, en contexte tumoral, les cellules NK peuvent être chroniquement stimulées et, en conséquence, perdre leurs fonctions effectrices. L’objectif de ces travaux de thèse était d’étudier les mécanismes régissant ce phénomène. Nous avons montré, à l’aide d’un modèle murin de lymphome, que la stimulation chronique des cellules NK conduit à de profondes dysfonctions. Ces dernières s’accompagnent d’une signature dépendante du facteur de transcription TOX tant au niveau transcriptionnel que phénotypique avec l’expression de « points de contrôle immunitaires » (ICPs). Cependant, nous avons montré que l’apparition des dysfonctions précède temporellement celle des ICPs, dissociant ainsi ces deux composantes. De plus, nous avons montré qu’il existe un lien direct entre la perte de sensibilité à l’IL-15 et les dysfonctions des cellules NK. Enfin, en retirant la stimulation chronique, nous avons identifié une caractéristique importante des dysfonctions des cellules NK : leur réversibilité. Ces résultats permettent d’améliorer la compréhension de ce phénomène encore peu étudié alors même que les immunothérapies basées sur les cellules NK sont en plein essor.