Thèse en cours

Vers une régénération écoresponsable de l’habitat social collectif du XXe siècle fondée sur la participation des habitants et l’utilisation de matériaux bio et géosourcés.

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 08/10/2024. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Marie Flécheux
Direction : Thierry JoffroyPaulette Duarte
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Architecture
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 08/10/2024
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences de l'homme, du politique et du territoire
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Architecture, environnement et cultures constructives
Jury : Président / Présidente : Béatrice Mariolle
Examinateurs / Examinatrices : Thierry Joffroy, Judith Le maire, Anne Coste, Jean-Michel Roux, Paulette Duarte
Rapporteur / Rapporteuse : Judith Le maire, Jean-Michel Roux

Résumé

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La thèse s’inscrit dans le cadre de la réflexion globale menée en France sur les immenses besoins actuels en matière de réhabilitation et cible plus spécifiquement la réhabilitation du parc d’habitat social du XXe siècle. Elle porte sur l’exploration de projets de régénération de ce patrimoine intégrant les matériaux bio et géosourcés, la participation habitante et leur potentiel pour non seulement mettre en place la nécessaire transition sociale et écologique, mais aussi pour améliorer les conditions de vie des habitants dans la perspective de préserver l’habitabilité de la planète. A partir de la question suivante : comment régénérer de manière frugale le parc de logement social français ?, ce travail pose l’hypothèse que l’implication des habitants et des acteurs locaux ainsi que l’usage de matériaux bio et géosourcés contribuent à une régénération frugale et écoresponsable du parc de logements existants. Cette hypothèse implique de croiser différents niveaux de réflexion et de comprendre les systèmes sociaux techniques déployés : la régénération du parc de logements sociaux existants, les filières de matériaux locaux existantes et la qualité des espaces et des systèmes constructifs mobilisés. Elle implique aussi de s’intéresser aux démarches participatives ainsi qu’aux processus de coopération déployés et leurs effets. La première partie pose quelques repères utiles pour mieux positionner le travail de thèse. Elle clarifie les principaux termes clés du sujet, et précise que les pratiques en termes de participation habitante et d’utilisation des matériaux bio et géosourcés en réhabilitation de logements collectifs sociaux sont actuellement encore rares. La deuxième partie présente les recherches menées lors d’enquêtes de terrain (visites, entretiens et observations participantes) sur des projets d’habitats participatifs en France et de coopératives habitantes en Suisse. Elle s’appuie sur des travaux réalisés en amont et complétés pendant la thèse pour montrer que d’autres alternatives de production de logements qui cumulent participation habitante et utilisation des matériaux bio et géosourcés sont possibles si elles sont accompagnées par un bailleur social. La troisième partie porte sur les enquêtes de terrain (visites, entretiens) menées sur des projets de réhabilitation de logements collectifs sociaux qui témoignent que la participation habitante, l’utilisation des matériaux bio et géosourcés ainsi que les pratiques de réemploi se manifestent aujourd’hui par essaimage et sous forme de démonstrateurs de différentes ampleurs. La quatrième partie apporte, grâce aux enquêtes de terrain menées en observation participante, une prise de recul sur des actions déployées autour de démonstrateurs et projets touchant à la régénération du parc d’habitat social. Pour conclure, ce travail de thèse aboutit à la réalisation d’un tableau de synthèse qui présente l’ensemble des informations relevées au cours des enquêtes en textes, dessins et annotations de plans récoltés. Il démontre le caractère unique et spécifique des situations et expériences observées, et aboutit à la formulation d’éléments de méthodes qui invitent à anticiper certains leviers et à faire appel à des acteurs clés détenteurs de savoir-faire indispensables pour favoriser l’utilisation des matériaux bio et géosourcés et impliquer les habitants aux projets de réhabilitation de logement collectif social. Ce travail de recherche a pour but de donner de la visibilité à ces pratiques émergentes et nouvelles en apportant aux acteurs de projets des clés de lecture et des outils indispensables à leur mise en œuvre sur le terrain.