Profils multi-comportementaux des enfants en population générale et sans domicile : facteurs familiaux contextuels associés et liens avec la santé
Auteur / Autrice : | Alexandra Descarpentrie |
Direction : | Sandrine Lioret |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Epidemiologie ed 393 |
Date : | Inscription en doctorat le Soutenance le 29/11/2023 |
Etablissement(s) : | Université Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | ED 393 École doctorale Pierre Louis de santé publique : épidémiologie et sciences de l'information biomédicale |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Francis Guillemin, Judith Van der waerden, Jennifer Zeitlin, Cyrille Delpierre, Caroline Méjean, Sandrine Lioret |
Rapporteur / Rapporteuse : Cyrille Delpierre, Caroline Méjean |
Mots clés
Résumé
L'alimentation, le temps d'écran, l'activité physique et le sommeil jouent un rôle important pour la santé et le développement des enfants. Ces comportements liés à la balance énergétique n'existent pas de manière isolée ; au contraire, ils sont fortement corrélés et se combinent en des profils dits « multi-comportementaux » pouvant exercer des effets synergiques sur la santé. Cependant, rares sont les études sur ces profils s'étant concentrées sur les jeunes enfants, l'étude systémique de leurs déterminants socio-écologiques familiaux, leurs liens avec la santé (autre que le surpoids) ; et aucune n'a investigué une telle thématique chez les enfants faisant l'expérience de la sans-domiciliation. A partir des données de la cohorte mère-enfant EDEN (enfants âgés de 5-8 ans) et de l'enquête transversale ENFAMS (6-12 ans), différents profils multi-comportementaux ont été identifiés : « unhealthy », « healthy » et « mixed ». Le profil « healthy » était celui qui présentait le plus de similitudes entre les deux études et était lié à un meilleur développement socio-émotionnel et comportemental des enfants, notamment à l'expression de plus de comportements prosociaux et de moindres symptômes d'hyperactivité-inattention. Enfin, ce profil était associé à des facteurs familiaux plus favorables, plus distaux et structurels dans ENFAMS (incluant les conditions socio-économiques et de vie de la famille) et davantage proximaux dans EDEN (incluant les interactions parent-enfants au quotidien). Ces résultats soulignent la nécessité d'opérationnaliser le modèle socio-écologique à l'étude pour renforcer la capacité d'agir des parents avec des efforts proportionnels aux difficultés rencontrées par les familles.