Du lien entre la crise économique mondiale de 2008 et le déclenchement de la révolution tunisienne.
Auteur / Autrice : | Julien Dutour |
Direction : | Frédéric Lebaron, Julien Fretel |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sociologie, démographie, anthropologie |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2012 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | SCIENCES SOCIALES ET HUMANITES |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Professions, Institutions, Temporalités |
référent : Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (1991-....) |
Mots clés
Résumé
Cette thèse de doctorat vise à étudier les modalités de transmission de la crise économique mondiale de 2008 à la Tunisie pré-révolutionnaire. Ces deux événements, survenus entre 2008 et 2011 ont opéré un réel tournant du contexte international, tant politique qu'économique ou idéologique. Considérant le système monde tel qu'I. Wallerstein le comprend, comme une économie-monde capitaliste composée de centres et de périphéries, la Tunisie, pays périphérique, est intégrée au système mondialisé par son attachement à l'économie occidentale, particulièrement européenne et notamment française et italienne. Ainsi, la récession européenne n'a pu avoir qu'un impact négatif, limité dans le temps, mais suffisant pour déstabiliser une économie tunisienne. Ces effets de la crise économique mondiale ont-ils eu des répercussions sur les régions marginalisées du Centre et du Sud de la Tunisie, notamment à Sidi Bouzid, épicentre de la révolution ? Ont-ils été déterminants dans le déclenchement du soulèvement populaire ? La spécialisation agricole de cette région pauvre a permis le développement de terres cultivables mais a assombri l'avenir de jeunes chômeurs, diplômés ou non, qui aspirent à un style de vie. Les ressorts de cette marginalisation, les conditions non emploi, de la pauvreté et la création d'une identité négative sont des enjeux cruciaux pour comprendre la naissance de la révolution tunisienne.