Thèse en cours

La pénalisation de l'expression à l'épreuve de la gravité criminelle

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Auteur / Autrice : Jeanne Le marc'hadour
Direction : Audrey DarsonvilleJulie Alix
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Droit privé et sciences criminelles
Date : Inscription en doctorat le 14/12/2020
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Droit et Science Politique (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 1992-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Droit Pénal et de Criminologie

Mots clés

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Résumé

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La prise en compte de la gravité criminelle dans l'encadrement de l'expression suppose l'adaptation de la législation particulière sur la liberté d'expression, en tentant de préserver le difficile équilibre procédural créé par la loi du 29 juillet 1881. Le législateur a tenté de conserver cet équilibre en créant les infractions au gré des évènements historiques et politiques conduisant une nécessaire adaptation de la législation encadrant l'expression. On constate un élargissement de la notion d'infractions de presse (initialement diffamation et injure), notamment par une aggravation de celles-ci ou la création de nouvelles infractions pénalisant l'expression. La procédure de presse est également trop peu adaptée au enjeux de poursuite de propos et expression graves. Son adaptation s'est effectuée par vagues successives, et permet de nous interroger notamment sur les valeur sociales protégées par ces infractions. Cette adaptation des «infractions d'expression» à la gravité criminelle conduit à s'interroger sur la modification de l'essence des «infractions d'expression» à l'épreuve de cette gravité.La gravité criminelle neutralise la structure traditionnelle des infractions de presse, on assiste à un changement de paradigme notamment avec l'abandon de critère commun comme la publicité. L'influence de la prise en compte d'une gravité sur les éléments constitutifs, modifie en profondeur leur essence et rend difficile la détermination de la nature de ces infractions ainsi que leur sens. Leur utilisation par les magistrats, comme élément éclairant l'élément moral d'infractions appartenant à leur criminalité de référence les érigent en outils de politique criminelle de lutte contre les criminalités graves. Il s'agit de s'interroger sur leur utilisation concrète par les juges, leur place réelle au sein de ces criminalités et la technique juridique des juges face à cette lutte contre la criminalité grave.