Auteur / Autrice : | Théo Di giovanni |
Direction : | Karen Haddad |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Littérature comparée |
Date : | Inscription en doctorat le 04/12/2020 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, spectacles |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches en littérature et poétique comparées (Nanterre, Hauts-de-Seine) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Notre thèse entend considérer les procédés par lesquels l'oeuvre moderniste « longue » interroge et invente sa propre unité. A partir d'une étude conjointe de A la recherche du temps perdu, Ulysses et The Bridge, nous voudrions montrer que la répétition et la métaphore apparaissent comme deux de ses modalités de fonctionnement privilégiées ; par l'usage de la répétition, l'oeuvre expose une temporalité défaite par des jeux de récurrences qui sont autant d'indices d'expériences non intégrées dans le corps de l'oeuvre, de sorte que ses personnages mais aussi bien le texte tout entier semblent, pour un temps, conduits par des raisons aussi impérieuses qu'impensables ; tandis que la métaphore fait office d'instance intégratrice de sa propre diversité, aménageant un espace de coexistence et de dialogue entre ce qui, initialement, s'excluait (ainsi des « moi » de la Recherche, du père et du fils, de Molly et de Leopold dans Ulysses, de l'Amérique précolombienne et moderne chez Crane). Il s'agira dès lors de montrer que cette dramatisation de l'unité joue aussi bien au niveau du contenu narratif que des traits morphologiques de l'oeuvre.