Thèse en cours

Simulation quantique du phénomène de commutation résistive dans des empilements à base de matériaux 2D

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Auteur / Autrice : Gaelle Bigeard
Direction : Francis Balestra
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Nano électronique et Nano technologies
Date : Inscription en doctorat le 01/12/2020
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale électronique, électrotechnique, automatique, traitement du signal
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Radiofréquences, Optique et Micro-nanoélectronique des Alpes

Résumé

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Depuis la découverte du graphène en 2004, beaucoup d'autres matériaux 2D ont été synthétisés. Parmi eux, les métaux dichalcogénides de transition ont attiré un fort intérêt pour des applications en nanoélectronique grâce à leur nature de semiconducteurs avec une large gamme de bandes interdites ; ainsi qu'avec leur épaisseur atomique, qui permet un excellent contrôle électrostatique. La possibilité d'empiler plusieurs couches a ouvert la voie à des dispositifs verticaux innovants, tel que des transistors à effet de champ tunnel pour de l'électronique à faible puissance et de l'électronique imprimable. La compréhension du transport des électrons à travers des systèmes 2D verticaux représente donc un important challenge pour les futurs développements de l'électronique 2D. Le but de ce doctorat est de comprendre théoriquement et numériquement des structures verticales en explorant leurs propriétés de transport électronique. L'accent sera en particulier mis sur les atomristors, qui sont des sandwiches de matériaux semiconducteurs 2D et de contacts métalliques. Ces systèmes ont été montrés comme capable de changer leur résistance électrique quand traversés par un large courant. Un tel phénomène est dû à des modifications de la structure atomique, qui ne sont pas encore clairement identifiées. Cela permet d'utiliser ces dispositifs comme mémoires ou commutateurs radiofréquence, ce qui est l'objectif du projet ANR SWIT. Ces systèmes ont un comportement quantique intrinsèque, dans le sens que la nature ondulatoire des électrons prédomine les propriétés de transport aux interfaces et dans les couches 2D. Leurs simulation nécessite donc l'utilisation d'une approche générale sur le transport électronique, tel que les fonctions de Green hors équilibre, ou encore une description atomistique ab initio de la structure électronique basée sur la théorie de la fonctionnelle de la densité. Au/à la doctorant/e sera demandé de : - Calculer la structure électronique de sandwiches de métaux dichalcogénides de transition et de contacts métalliques en utilisant la théorie de la fonctionnelle de la densité. La hauteur des barrières des barrières de Schottky formées sera estimée. - Calculer la structure électronique et les propriétés de transport pour ces structures verticales en présence de lacunes, impuretés de substitutions, dislocations ou joints de grain. Les résultats clarifieront le rôle du désordre dans la résistance de l'état de haute résistance de l'atomristor. - Enquêter sur la stabilité énergétique d'îlots de métaux dichalcogénides de transition avec différentes structures atomiques, et simuler leur impact sur les propriétés de transport dans la structure verticale. L'objectif est de comprendre le mécanisme physique de la commutation dans l'atomristor et d'explorer l'état de faible résistance. Ce travail nécessitera d'apprendre et d'utiliser des codes numériques pour des calculs ab initio et pour le transport quantique. Il y aura des interactions régulières avec des collègues expérimentateurs du CEA-LETI et IEMN dans le cadre du projet SWIT. Les résultats du/de la doctorant/e seront importants pour identifier les combinaisons idéales de métaux dichalcogénides de transition et de contacts métalliques pour obtenir des dispositifs à très haute résistance dans l'état off, et pour clarifier le mécanisme de commutation.