TRAITEMENT AUTOMATIQUE POUR LA PRÉDICTION DE LA SURVIE DE PATIENTS PRÉSENTANT UNE TUMEUR CEREBRALE.
Auteur / Autrice : | Jean-Philippe Congé |
Direction : | Vincent Vigneron, Hichem Maaref |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Informatique mathématique |
Date : | Inscription en doctorat le 01/04/2020 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences et technologies de l'information et de la communication |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : IBISC - Informatique, BioInformatique, Systèmes Complexes |
Equipe de recherche : SIAM : Signal, Image, AutoMatique | |
Référent : Université d'Évry Val d'Essonne |
Mots clés
Résumé
Les tumeurs cérébrales sont relativement rares : seulement 2% des cancers, soit une incidence de 18 cas pour 100,000 habitants. Soit 540,000 à l'échelle mondiale. Mais une morbidité importante puisqu'une personne diagnostiquée pour une tumeur au cerveau aurait seulement, en moyenne, 18 % de chances de vivre plus de 5 ans à la suite de son diagnostic comparativement à une personne dans la population générale [4]. Grâce aux récents progrès en imagerie et en neurochirurgie, la neuro-oncologie opère une mutation importante laissant envisager des techniques de traitements plus ciblées et des progrès en termes de résultats tant sur la survie que sur le statut fonctionnel. Ces tumeurs sont extrêmement diversifiées dans leur localisation, leur caractère (bénin ou cancéreux) et leur grade. La majorité des lymphosarcomes du SNC (système nerveux central) sont des glioblastomes qui sont aussi les plus agressifs. Des techniques d'imagerie par résonance magnétique (IRM) fonctionnelle avancées vont à l'avenir améliorer considérablement la précision diagnostique de l'imagerie, facilitant ainsi le recours à une méthode de diagnostic non invasive [5,6] De plus, ces techniques d'imagerie peuvent jouer un rôle crucial dans la planification de thérapies ciblées, la pronostic et le suivi de la réponse au traitement. Le but principal de l'imagerie est d'orienter le diagnostic vers une hypothèse de pathologie et/ou d'éliminer les autres (accident vasculaire cérébral ischémique, gliome malin, autres encéphalopathies, etc ). L'imagerie participe à la décision d'opérabilité, autant que le potentiel évolutif de la tumeur calculé à partir de la pente de croissance entre deux examens successifs à 4 mois d'intervalle. L'intelligence artificielle (IA) permet à partir des modalités IRM (T1, FLAIR ou T2) une évaluation quantitative plutôt que qualitative des caractéristiques radiographiques de la tumeur, processus également 'radiomique' [1] L'utilisation de réseaux de neurones à convolutionnels (CNN) permet l'extraction automatisée de fonctions d'imagerie et l'identification de relations non linéaires dans des données complexes. Plusieurs études ont démontré en effet que les techniques d'apprentissage automatique comme les CNN avaient une capacité de décrire de manière non invasive des phénotypes tumoraux avec un pouvoir prédictif supérieur aux mesures cliniques de routine [2,3,4,7] Elles calculent des caractéristiques pour la description quantitative d'images qui permettent de détecter des biomarqueurs avec succès pour l'évaluation de la réponse et la prédiction des résultats cliniques. Les progrès récents en apprentissage en profondeur [6] ont démontré des applications réussies en analyse d'image sans vérité terrain. L'objectif de cette thèse est d'utiliser l'IA sous forme d'apprentissage profond, en particulier les CNN, pour prédire la survie et d'autres paramètres cliniques des patients atteints de lymphosarcomes en intégrant des images multimodales d'IRM et de suivi [11,12]. Deux ensembles de méta-données contenant des patients avec un diagnostic de gliome similaire seront traités avec des schémas différents. Dans le premier ensemble de données, nous développerons et évaluerons des modèles d'apprentissage profond. La validation du réseau sera évaluée sur le deuxième ensemble de données patients traités. La localisation des tumeurs sera faite à partir d'une segmentation volumétrique (vérité terrain) réalisée sur le premier ensemble de données. Les prévisions de survie des patients pourront être comparées à l'évaluation de la réponse dans les essais cliniques, aux pratiques en médecine de précision. Malheureusement, ces méthodes nécessitent un grand nombre d'exemples annotés pour former un modèle. Pour le problème particulier de la segmentation d'images biomédicales, l'obtention de données annotées pour la formation peut être compliquée en raison du secret médical. De plus, obtenir des annotations fiables auprès de spécialistes est souvent long et coûteux. Ainsi, cette thèse aborde le problème du développement de modèles généralisés pour la segmentation d'images afin de traiter le problème du jeu de données d'apprentissage insuffisant. Notre approche développera et évaluera plusieurs approches basées respectivement sur plusieurs paradigmes liés à la perception humaine, à l'apprentissage par transfert et à l'augmentation des données. Le second intérêt de ces travaux est dans l'utilisation de biomarqueurs d'imagerie en clinique, dans la mesure où ils peuvent être appliqués de manière non invasive, à plusieurs reprises, à faible coût et SANS apport humain, mis à part la décision thérapeutique finale.