Étude des signes cliniques de la perception sensorielle des enfants et adolescents sur le spectre de l'autisme
Auteur / Autrice : | Sandra Brouche |
Direction : | Natalie Rigal |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Inscription en doctorat le Soutenance le 29/11/2024 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CLInique PSYchanalyse Développement (2014-... ; Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Moustafa Bensafi |
Examinateurs / Examinatrices : Natalie Rigal, Fabienne Cazalis, Geneviève Petitpierre, Sylvain Moutier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Geneviève Petitpierre, Sylvain Moutier |
Mots clés
Résumé
Cette thèse a eu pour objectif dexplorer les différences de réactivité sensorielle entre les personnes autistes et celles au développement typique, à travers une analyse des réponses comportementales et physiologiques. Cette question a été abordée par une approche empirique en vue daméliorer la caractérisation des marqueurs cliniques de la perception sensorielle dans lautisme. La première étude a exploré cette caractérisation à partir des témoignages de parents denfants et dadultes autistes. Lanalyse thématique du corpus de données a mis en évidence plusieurs caractéristiques, telles que le stimming, la recherche sensorielle, la surcharge sensorielle et les stratégies de régulation. La seconde étude a évalué la réponse électrodermale lors dune exposition progressive à des stimulations unisensorielles et multisensorielles chez des enfants âgés entre 6 et 17 ans. Les résultats ont montré une différence significative dans la réponse du système nerveux autonome chez les enfants autistes, caractérisée par une réponse électrodermale plus faible, aussi bien au repos que lors du traitement des stimuli sensoriels, par rapport à celle des enfants au développement typique. Ces différences de régulation autonome suggèrent une modulation atypique du traitement sensoriel chez les enfants autistes, bien que les causes de cette différence restent débattues. Cependant, aucune différence na été observée entre le traitement unisensoriel ou multisensoriel, ni entre les enfants les plus jeunes et plus âgés. Il est possible que les stimuli utilisés dans cette étude naient pas été suffisamment discriminants pour susciter une réponse émotionnelle distincte. Sur le plan clinique, lintroduction de la réponse électrodermale comme indicateur physiologique, combinée à des évaluations qualitatives, permettrait de caractériser les profils sensoriels, mais aussi de suivre lefficacité des interventions thérapeutiques. Sur le plan théorique, nos conclusions soulignent la nécessité de réviser les modèles comportementaux de la perception sensorielle en intégrant les facteurs environnementaux et cognitifs, et les modèles neurobiologiques en prenant en compte le rôle de la réponse autonome.