Modélisation bas ordre des instabilités de combustion haute-fréquence dans les moteurs fusées à propulsion liquide
Auteur / Autrice : | Alexandre Fougnie |
Direction : | Sébastien Ducruix |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Energétique |
Date : | Soutenance en 2024 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences Mécaniques et Energétiques, Matériaux et Géosciences |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : EM2C - Energétique Moléculaire et Macroscopique, Combustion |
Référent : CentraleSupélec | |
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Sciences de l'ingénierie et des systèmes (2020-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Franck Richecoeur |
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Gicquel, Matthew Juniper, Thierry Schuller, Marie Theron | |
Rapporteur / Rapporteuse : Laurent Gicquel, Matthew Juniper |
Mots clés
Résumé
Les instabilités de combustion dans les moteurs fusées à propulsion liquide sont difficiles à prédire et à modéliser. Le laboratoire EM2C, en partenariat avec le CNES et ArianeGroup, développe donc StaHF, un code bas ordre basé sur le principe de projection modale des oscillations de pression afin d'estimer le taux de croissance des instabilités. Les phénomènes comme la réponse de la combustion sont modélisés via des termes sources. L'approche bas ordre est intéressante car elle nécessite des ressources numériques réduites, et est donc bien adaptée aux étapes de pré dimensionnement. Cette thèse se découpe en trois parties principales, tout d'abord la présentation de l'outil bas ordre avec les modèles déjà présents et les ajouts faits concernant le code. Puis on présente les principaux mécanismes identifiés comme amortissant les oscillations acoustiques, comme les pertes via la tuyère, les pertes visqueuses, l'effet de l'acoustique non linéaire, et l'interaction de l'acoustique avec la turbulence. Ensuite, la dernière partie met en application StaHF pour reproduire les résultats de deux bancs d'essais, le NPCC et le BKD. Ce travail a permis d'étendre les capacités de prédiction du code StaHF, qui n'était pas équipé en termes d'amortissement. De plus, il a été ajouté la possibilité d'utiliser des FTF et FDF, ce qui a permis de modéliser la réponse de la modulation du débit de H2 dans les lignes d'injections. L'application sur le NPCC a montré que le comportement non linéaire de l'onde acoustique semble être le principal responsable de l'amortissement et de l'apparition du cycle limite. La modélisation du BKD permet de faire un cas d'application qui utilise l'ensemble des modèles d'amortissement, avec également plusieurs réponses de flamme, réponse en pression, en vitesse et modulation du débit de H2. Des ordres de grandeurs intéressant des taux de croissances et d'amortissement ont été obtenus.