L'École des Beaux-Arts de Paris de 1863 à 1914 : Une institution en déclin ?
Auteur / Autrice : | Raphael Villanueva |
Direction : | Alain Bonnet, Alice Thomine-berrada |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Inscription en doctorat le 30/10/2020 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Interdisciplinaire de Recherches |
établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....) |
Mots clés
Résumé
L'École des Beaux-Arts de Paris n'a cessé d'être critiquée au cours de son histoire. Pour autant, avec les acquis des révolutions françaises et industrielles, elle apparait durant la seconde moitié du XIXème siècle et à l'aube du XXème siècle plus que jamais comme une institution dépassée, incapable d'avancer avec son temps, ce qui nourrira l'image du « sommeil de la vieille dame » que reprendra Monique Segré dans son ouvrage pour la période 1920-1960. Ce mythe d'une école déclinante est récurrent dans les journaux d'époques, dans les carnets personnels, dans les ouvrages relatifs à l'enseignement de l'art ou dans les discours émis à la chambre des députés. Pour autant, malgré les nombreuses allégations de ses détracteurs, l'École des Beaux-Arts multiplie les réformes. Parmi elles nous pouvons évidement citer celles de 1863, de 1883, de 1897 ou même celle de 1903. Ces nombreuses réformes ne sont évidemment pas passées sous silence. La presse s'en est fait l'écho et chaque modification ayant lieu à l'École des Beaux-Arts vit fleurir nombres de commentaires, tantôt remplis d'espoir, tantôt mesurés, parfois même teintés d'une légère ironie. Preuve en est qu'à défaut de contenter tout le monde, l'école reste néanmoins au centre des discussions. Ce projet de thèse prend racine dans cette ambivalence. Dans ce contraste évident entre une institution dite dépassée, déclinante, vieillissante, parfois même tyrannique et une institution qui fait l'objet de nombreuses réformes, qui attire en son sein encore un nombre important d'élèves, de jeunes artistes, qui subsiste malgré les nombreux bouleversements de son époque. Il met en lumière, à travers les nombreuses sources évoquées précédemment cette idée d'une École des beaux-Arts divisée, à l'image de l'enseignement artistique de la seconde moitié du XIXème et du début XXème siècle.