Devenir'' traileur dans des relations aux environnements. Comprendre un engouement contemporain pour la course à pied dans ''la nature''.
Auteur / Autrice : | Camille Savre |
Direction : | Clemence Perrin-malterre |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance en 2024 |
Etablissement(s) : | Chambéry |
Ecole(s) doctorale(s) : | Cultures Sociétés Territoires |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Environnements, Dynamiques et Territoires de la Montagne |
Jury : | Président / Présidente : Cécilia Claeys |
Examinateurs / Examinatrices : Clemence Perrin-malterre, Eric Boutroy, Céline Rosselin-bareille, Gilles Raveneau, Joël Candau, Frédérick Guyon | |
Rapporteur / Rapporteuse : Céline Rosselin-bareille, Gilles Raveneau |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Cette recherche prend pour objet une forme particulière de course à pied qui se déroule dans des environnements dits de nature. Lengouement contemporain de la pratique du trail appelle des connaissances sur ces pratiquants qui sélancent sur les sentiers, mais aussi sur leurs effets sur les milieux investis. Ce travail propose de sintéresser aux relations qui se tissent entre ces deux protagonistes, en se demandant : Comment les pratiquants de trail et les environnements parcourus évoluent-ils et se forgent-ils réciproquement ? En faisant dialoguer anthropologie de lenvironnement et anthropologie des techniques, cette recherche analyse les expériences incarnées et les savoir-faire des traileurs relatifs aux environnements. La méthodologie s'appuie sur une enquête ethnographique (observations, auto-ethnographie, entretiens, sources écrites et iconographiques) menée auprès de traileurs des Alpes du Nord françaises. Elle s'adresse aux pratiquants dans leur diversité, à la fois coureurs récréatifs et compétiteurs, lors de leurs entraînements et de leurs éventuelles participations à des courses organisées. Par le biais de matériaux qualitatifs, ce travail questionne et dépasse la conception dualiste de « la nature » pour sintéresser aux processus par lesquels les humains, par leurs actions, tissent des relations avec un ensemble déléments matériels. Nous présentons une compréhension approfondie de ce qu'est pour un traileur un sentier, une atmosphère, un parcours, etc. et in fine ce qu'implique de « devenir » traileur. Nous suggérons alors que courir sur des sentiers pourrait être l'expression de liens actuels à « la nature » dans lesquels ladaptabilité est une valeur cardinale. Nous montrons finalement comment cette pratique sportive requalifie en partie les représentations de « la nature ».