Caractérisation à ultra-haute résolution spatiale, temporelle et spectrale dun plasma dense et chaud.
Auteur / Autrice : | Luke Duthoit |
Direction : | Sophie Baton |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Physique |
Date : | Inscription en doctorat le 06/12/2017 |
Etablissement(s) : | Institut polytechnique de Paris |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'Institut polytechnique de Paris |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire pour l'Utilisation des Lasers Intenses |
Résumé
Des travaux récents ont permis de démontrer lefficacité du chauffage de petites cibles par des lasers de durée sub-picoseconde, et dintensité sur cible comprise entre 1E18 et 1E19 W/cm2. Dans ces régimes dinteraction laser-matière, une grande quantité de lénergie laser est convertie en électrons rapides. Une partie de ces électrons chauffent par collision la matière au cours de leur propagation, permettant ainsi datteindre des températures très élevées pendant un temps suffisamment bref pour que des mesures des propriétés spectrales de plasmas à la densité voisine de la densité du solide soient possibles. Nos résultats ont permis de quantifier les températures atteintes, de lordre de 4 millions de degrés, et démontré que les codes particulaires sont prédictifs dans ce régime particulier dinteraction. Pour autant, les mesures réalisées jusquà présent étaient soit intégrées dans le temps soit mesurées pendant des temps caractéristiques de lordre de 2 ps, encore trop longs vis-à-vis des temps caractéristiques de recombinaison ou de relaxation électron-ion. Le travail de thèse proposé consistera à étudier lévolution du plasma pendant les 10 premières picosecondes de son évolution et obtenir des données inédites sur ses propriétés spectrales (opacités), son temps de recombinaison (phénomène de collapse radiatif) et les taux de relaxation électron-ion (diffusion Thomson dans le domaine X) avec une résolution temporelle de 60fs. Les expériences seront réalisées sur la station MEC (Matter in Extreme Conditions) au Linac Coherent Light Source (SLAC à lUniversité de Stanford) en collaboration avec des chercheurs français du Laboratoire LULI, américains et anglais.