Projet de thèse en Management
Sous la direction de Frédérique Dejean et de Alexandre Rambaud.
Thèses en préparation à l'Université Paris sciences et lettres , dans le cadre de SDOSE Sciences de la Décision, des Organisations, de la Société et de l'Echange , en partenariat avec Dauphine Recherches en Management (laboratoire) et de Université Paris Dauphine-PSL (1968-....) (établissement opérateur d'inscription) depuis le 15-09-2020 .
Le contexte du modèle productif agricole moyen, marqué par l'accroissement exponentiel de la capitalisation par ferme, amène le secteur à un point de bascule sans précédent. Les crises (sociale, environnementale et sociétale) affrontées par les modèles agricoles impactent négativement les premiers concernés, souvent enfermés dans des logiques de marché concurrentielles et inégalitaires au sein même d'une OTEX. Dans ce contexte, la société civile et des modèles agricoles à contre-courants pointent l'incohérence entre la réalité des marchés financiers et la préservation des biens communs que sont l'eau, l'air, le sol, la biodiversité et des agriculteurs eux-mêmes. Cette mutation des modèles d'affaire alliant productivité et préservation des entités non-humaines peut être opérée et pilotée par la comptabilité écologique C.A.R.E. qui préfigure une nouvelle doctrine permettant de lire autrement la création de valeur, en considérant tout autant la préservation des capitaux naturels, humains et financiers. Notre thèse s'ancre dans un projet de recherche plus large dont l'objectif est de mettre en place le cadre conceptuel de C.A.R.E. au sein d'exploitations agricoles afin de rendre compte des coûts liés à la préservation des capitaux naturels et sociaux à travers les prix à la consommation, ultime maillon de nos chaînes d'approvisionnement reliant producteurs aux consommateurs. A travers notre recherche, nous souhaitons diffracter le prix pour laisser filtrer l'invisible et l'invisibilisé qui constitue pourtant l'objet de travailler avec la terre et les êtres qui la composent à travers le moyen d'un triple coût de revient : financier, naturel, et social.
Rethinking the dual display of agricultural production costs through the lens of C.A.R.E. ecological accounting.
The context of the average agricultural production model, marked by an exponential increase in capitalisation per farm, is leading the sector to an unprecedented tipping point. The crises (social, environmental and societal) faced by agricultural models are having a negative impact on those primarily concerned, who are often locked into competitive and unequal market logics within an OTEX. Against this backdrop, civil society and contrarian agricultural models are pointing out the inconsistency between the reality of financial markets and the preservation of common goods such as water, air, soil, biodiversity and farmers themselves. This change in business models, combining productivity and the preservation of non-human entities, can be brought about and steered by C.A.R.E. ecological accounting, which heralds a new approach to value creation that takes equal account of the preservation of natural, human and financial capital. Our thesis is part of a wider research project, the aim of which is to implement the C.A.R.E. conceptual framework on farms in order to account for the costs associated with preserving natural and social capital through consumer prices, the final link in our supply chains linking producers to consumers. Through our research, we wish to diffract the price to let filter the invisible and the invisibilized which constitutes nevertheless the object to work with the ground and the beings which compose it through the means of a triple cost price: financial, natural, and social.