Thèse en cours

L'exécution en effigie durant le XVIIe et le XVIIIe siècle

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Auteur / Autrice : Tom Riché
Direction : Mathieu Soula
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Histoire du droit et des institutions
Date : Inscription en doctorat le 16/11/2020
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Droit et Science Politique (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 1992-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'Histoire et d'Anthropologie du Droit

Mots clés

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Résumé

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A la fin de l'Ancien Régime, quand bien même le criminel prendrait la fuite pour échapper à son funeste sort, la justice criminelle décide de l'exécuter figurativement en accrochant en place publique un tableau ignominieux ou un mannequin représentant le contumax. Cette pratique qui peut paraître quelque peu étrange aux yeux d'un contemporain porte le nom d' « exécution par effigie ». Cette peine, dépourvue de caractère rétributif, a souvent été mise de côté par les historiens du droit, reléguée au rang de simple anecdote juridique. Pourtant, ce genre de sanction est chose commune au XVIIe et au XVIIIe siècle, époque durant laquelle le criminel préférait souvent fuir plutôt que de se soumettre à une répression sévère. Il était désormais plus que temps de l'analyser en profondeur afin de comprendre les tenants et aboutissants de cette peine qui a pour but d'une part l'exemplarité, mais aussi l'infamie portée sur le nom du fugitif. A travers une méthode historico-critique et d'une étude archivistique, nous reconstituerons cette peine symbolique propre à l'Ancien Régime pour en restituer la portée à savoir de comprendre la représentation du criminel dans le procès et les effets réels de la peine en dépit de son caractère « fictif ». La présente étude mettra en lumière l'utilisation politique et judiciaire de la violence représentée, qui a pour conséquence le miracle de la substitution de l'échec de la justice pénale par son triomphe public.