LA PERTE DE LA SOUVERAINETE MONETAIRE ET LA DISTRIBUTION DES REVENUS DANS DES ECONOMIES PERIPHERIQUES LA CAS DU MEXIQUE
Auteur / Autrice : | Cuahutli Alberto Cruz belmont |
Direction : | Jaime Marques pereira, Nikolay Nenovsky, Juan roberto Vargas |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences Economiques |
Date : | Inscription en doctorat le Soutenance le 27/11/2024 |
Etablissement(s) : | Amiens en cotutelle avec UNIVERSIDAD AUTÓNOMA DEL ESTADO DE HIDALGO |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale en Sciences humaines et sociales (Amiens) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherche sur les Institutions, l'Industrie et les Systèmes Économiques d'Amiens (1996-....) |
Jury : | Président / Présidente : Mario Cruz |
Examinateurs / Examinatrices : Jaime Marques pereira, Ilan Bizberg, Pepita Ould ahmed, Nikolay Nenovsky, Juan Roberto Vargas, Teresa De Jesus Vargas, Talina Merit Olvera | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Ilan Bizberg, Pepita Ould ahmed |
Mots clés
Résumé
Dans les sciences sociales, les deux logiques de socialisation différentes que sont les sphères publique et privée sont généralement traitées de façon séparée. Notre travail saccroche à démontrer la nécessité dun traitement conjoint en interrogeant larticulation, voire la compatibilité, entre le déficit public et la circulation des capitaux. Notre recherche souligne l'idée selon laquelle la monnaie est une institution. L'évolution historique du Système Monétaire et Financier International a montré que le manque de centralisation monétaire est principalement dû à un problème de coordination qui a affecté la souveraineté monétaire des pays. La question se pose en termes dun dilemme entre laffirmation de la souveraineté monétaire et la recherche defficacité microéconomique dans la répartition de l'épargne dans le monde (Aglietta et Moatti, 2001). La monnaie en tant qu'institution centrale des économies capitalistes implique le fait que le mode d'organisation du système monétaire et financier international génère deux types d'asymétries (De Conti, Prates et Plihon, 2014) que Lo Vuolo et Marques Pereira (2016). Ils considèrent comme un des principaux vecteurs de la perte de souveraineté monétaire des pays périphériques : (1) Une asymétrie monétaire sétablit sur base dune hiérarchie des taux de change ; (2) Une asymétrie financière résulte par ailleurs des différentiels entre taux dintérêt, et pouvoir ainsi attirer des capitaux. Cet être considéré comme une expression du théorème des intérêts proposé par Bernard Schmitt (2004), lequel avance le concept (3) dasymétrie comptable. Dans ce contexte, la gestion des politiques monétaires (comprenant autant un régime de ciblage de l'inflation, un régime de change) et des politiques budgétaires se focalise sur lobjectif de stabilisation macroéconomique pour garantir la reproduction dun régime d'accumulation dominé par la finance ; ce qui impose alors des restrictions à la fonction gouvernementale de redistribution. L'analyse macroéconomique, incluant une économie politique de la monnaie, permet de concilier théoriquement et concrètement les deux sources de sociabilité, publique et privée, créant un cadre explicatif qui entrelace politique (souveraineté), social (conflit distributionnel) et économique (répartition des revenus et croissance économique). Il est important de souligner que les approches théoriques sont accompagnées d'une analyse empirique qui fait référence au Mexique pendant la longue période 1534-2020.