La construction de la peur à travers du son - Analyse comparative du son dans les films de fantômes au Japon et aux États-Unis
Auteur / Autrice : | Demian Garcia |
Direction : | Sébastien Denis |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Arts : Cinéma |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2015 Soutenance le 19/12/2024 |
Etablissement(s) : | Amiens |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale en Sciences humaines et sociales |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CRAE Centre de recherche en Arts et Esthétique |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Le travail technique et esthétique de création et de manipulation du son et des espaces sonores est un outil important pour la construction d'univers cinématographiques, pour la création des sensations et pour le processus de signification des images dans le cinéma. Dans le cas spécifique de cette recherche, nous allons étudier le son dans la construction de la peur. La modification et re-fabrication des différentes couches sonores les bruits, les effets sonores, les voix, les ambiances, les silences, ainsi que la musique nous permettent de recréer de nouveaux univers, car le son peut orienter notre perception visuelle. A partir de l'étude technique et historique du son au cinéma, nos recherches porteront sur la manipulation du son dans le cinéma d'horreur, notamment celui qui a comme objectif de susciter la peur, en se concentrant sur les films de fantômes japonais et américains. Nous nous interrogerons sur la manière dont la manipulation du son participe à la construction de la peur dans les films. La deuxième partie va se concentrer sur le cinéma japonais, sur les questions culturelles, religieuses, la relation du peuple japonais avec les fantômes ainsi que l'influence du théâtre traditionnel sur le cinéma au Japon. Il y a deux grands moments du kaidan eiga (films de fantômes) dans le cinéma d'horreur japonais : le premier dans les années 1950 et 1960, que l'on peut appeler kaidan eiga classique, et le second avec sa ré-émergence à partir de la fin des années 1990 la J-Horror. A travers l'analyse approfondie de cette filmographie, nous développerons une relation entre la théorie et la technique dans l'écriture sonore de ces films, notamment chez Hideo Nakata, Takashi Shimizu et Kiyoshi Kurosawa. Ensuite, nous poursuivons avec une analyse du cinéma américain : nous commencerons par l'exposition d'un bref historique en présentant l'imaginaire sonore lié à l'histoire culturelle américaine, en passant par l'analyse de l'ambiguïté fréquente dans ces films, où les personnages mettent souvent en doute l'existence des fantômes, pour conclure sur l'analyse de l'écriture sonore dans ces films. Enfin, nous mènerons une étude comparative pour montrer comment les influences culturelles diffèrent dans la construction sonore dans ces deux filmographies, en opposant les films japonais, comme les séries Ringu (Nakata) et Ju-on (Shimizu), ainsi que Kairo (Kurosawa) à leurs remakes américains.