Thèse soutenue

Tenue à l’usure et réparation de pièces métalliques obtenues par fabrication additive

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Théo Zurcher
Direction : Éric CharkalukVincent Fridrici
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Ingénierie, mécanique et énergétique
Date : Soutenance le 23/11/2023
Etablissement(s) : Institut polytechnique de Paris
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'Institut polytechnique de Paris
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Mécanique des Solides (Palaiseau ; 1961-....) - Laboratoire de mécanique des solides / LMS
Jury : Président / Présidente : Eric Hug
Examinateurs / Examinatrices : Éric Charkaluk, Vincent Fridrici, Christine Boher, Marc Thomas, Marie-Christine Sainte Catherine, Itziar Serrano Munoz, Aurélien Saulot
Rapporteurs / Rapporteuses : Christine Boher, Marc Thomas

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

La réparation de pièces métalliques usées en service représente un enjeu stratégique de taille pour les industriels. Ces réparations se doivent d’être avantageuses économiquement mais également écologiquement. De nombreux procédés de réparation, dit « conventionnels », sont encore de nos jours utilisés pour répondre à ce besoin. Cependant, ces derniers ne sont pas, pour la grande majorité, adaptés pour la réalisation de réparations fines de géométrie complexe. Un procédé de fabrication additive (FA) appartenant à la famille des procédés Direct Energy Deposition (DED) appelé Laser Metal Deposition (LMD) répond, entre autres, à ce besoin spécifique. Ce procédé, au-delà d’offrir la possibilité de réparer des pièces, peut également fabriquer des pièces métalliques de géométrie simple ou ajouter des fonctions à des pièces métalliques préexistantes. Ce dernier consiste à juxtaposer et empiler des petits joints de soudure appelés « cordons » en faisant fondre de la poudre métallique en la projetant sous le point focal d’un laser. Le faible diamètre du laser et l’assistance du déplacement de la buse par une commande numérique permet de réaliser des réparations de hautes résolutions. L’étude des propriétés mécaniques des pièces/réparations issues de ce procédé FA a déjà été largement traitée dans la littérature cependant très peu d’études se sont intéressées à leur propriété de résistance à l’usure. Cette thèse porte ainsi sur l’étude expérimentale de la tenue à l’usure de pièces réparées par le procédé LMD afin, in fine, de pouvoir proposer des recommandations méthodologiques qui mènent à des réparations avec une bonne tenue à l’usure. Tout d’abord ce manuscrit expose la démarche expérimentale qui a mené à étudier le comportement à l’usure de réparations en IN718 et en 316L dans le cas d’un contact surfacique sec à mouvement linéaire alterné. Puis, une fois les échantillons fabriqués, ce manuscrit propose une caractérisation complète de leurs surfaces de contact (dureté, contraintes résiduelles, microstructure…) et dont notamment une étude métallurgique détaillée de cette face, qui a été très peu étudiée dans la littérature. Puis, le tribomètre est présenté et le contact est modélisé par éléments finis afin d’estimer les contraintes générées dans de telles sollicitations tribologiques. Enfin, le comportement à l’usure de réparations en superalliage base nickel IN718 et en acier 316L est étudié. Ces études ont montré que la stratégie de réparation et la direction de glissement n’impactaient pas leur tenue à l’usure. Des études des contraintes résiduelles en amont et en aval des essais d’usure ont montré que les contraintes résiduelles inhérentes à ce procédé n'impactaient pas significativement l’usure. Ces études ont également permis de démontrer que les résultats d’usure sont extrêmement dépendants du matériau de réparation utilisé et des conditions tribologiques dans lesquelles les réparations évoluent. Il a notamment été constaté que l’acier 316L possède, pour des conditions tribologiques similaires, une meilleure tenue à l’usure. Cependant, il a été démontré que les réparations en IN718 possédaient une tenue à l’usure plus compétitive que celles en acier 316L lorsqu’on les compare à des pièces, composées du même alliage, fabriquées conventionnellement.