Thèse soutenue

Vers une meilleure interprétation de la connexion galaxies-halos pour les galaxies à raies d'émission du relevé spectroscopique DESI

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Auteur / Autrice : Antoine Rocher
Direction : Vanina Ruhlmann-KleiderEtienne Burtin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science des Astroparticules et Cosmologie
Date : Soutenance le 29/09/2023
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Particules, hadrons, énergie et noyau : instrumentation, imagerie, cosmos et simulation (Orsay, Essonne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Département de physique des particules (Gif-sur-Yvette, Essonne)
référent : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne)
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Physique (2020-….)
Jury : Président / Présidente : Delphine Hardin
Examinateurs / Examinatrices : Sylvain de La Torre, Shaun Cole, Yann Rasera, Violeta GONZALES-PEREZ
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvain de La Torre, Shaun Cole

Résumé

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Le Dark Energy Spectroscopic Instrument (DESI) vise à sonder la structuration à grande échelle de l'Univers en mesurant le décalage vers le rouge de ~40 millions de galaxies dont 17M de galaxies à raies d'émission (ELGs). Aux petites échelles, les mesures de distribution spatiale des galaxies sont essentielles pour étudier la connexion galaxie-halo, i.e. la façon dont les galaxies peuplent les halos de matière noire. Cette thèse est consacrée à l'analyse de la connexion galaxie-halo des ELGs de DESI et vise, d'une part, à donner une image complète de la façon dont les ELGs sont connectées au champ de matière noire, et d'autre part, à générer des catalogues simulés de galaxies de haute fidélité pour tester les analyses cosmologiques et corriger les effets systématiques observationnels et théoriques. Pour contraindre la connexion galaxie-halo des ELGs, nous utilisons les données des deux premiers mois de DESI, soit ~270k ELGs à 0.8 < z < 1.6. La grande complétude de cet échantillon permet de mesurer la distribution spatiale des galaxies jusqu'à de très petites échelles, jamais sondées auparavant. La caractéristique la plus frappante est un fort signal aux très petites échelles. Nous analysons ces données dans le cadre de la distribution d'occupation des halos (HOD), une approche empirique reliant les galaxies et les halos de matière noire dans les simulations à N-corps. Pour ce faire, nous avons développé et testé une méthode pour ajuster les modèles HOD basée sur des processus gaussiens, puis l'avons appliquée aux données. Nous considérons différentes distributions pour les galaxies centrales et des hypothèses standard pour les satellites en termes d'assignation, positionnement et dispersion de vitesse. Pour tous les modèles considérés, nous trouvons une masse moyenne de halo pour les ELGs de l'ordre de 10¹¹⋅⁹ Msol et une dispersion des vitesses des satellites environ 50% plus grande que celle des particules de matière noire. Nous étudions diverses extensions de nos modèles de base, tels que le biais d'assemblage, la conformité centrale-satellite, un profil de positionnement des satellites modifié et varions la cosmologie de référence. La conformité permet de retrouver une compréhension plus physique de la HOD. Les autres extensions n'apportent pas de changement significatif à nos résultats, excepté quand nous permettons aux ELGs satellites de se situer en dehors du rayon viriel des halos. C'est avec cette hypothèse que nous obtenons la meilleure modélisation des mesures de distribution spatiale, correspondant à ~0.5% d'ELGs résidant à la périphérie des halos de matière noire.