Thèse de doctorat en Economie, gestion, sciences sociales
Sous la direction de Jean-Baptiste Michau.
Thèses en préparation à l'Institut polytechnique de Paris , dans le cadre de École doctorale de l'Institut polytechnique de Paris , en partenariat avec CREST - Centre de recherche en économie et statistique (laboratoire) .
Cette thèse de doctorat en finances publiques étudie les politiques publiques multi périodes. Les apports principaux portent sur les politiques familiales et les impôts sur l'épargne et les legs. Le chapitre 1 étudie la domination de Pareto avec des fratries endogènes. Ajouter un enfant est une améliorations sa vie vaut la peine d'être vécue. Pour tout critère de vie digne d'être vécue, une allocation est efficace lorsqu'elle est efficace au sens de Pareto (i.e. avec une population fixe) et lorsqu'aucune personne ayant une vie (ne) valant la peine d'être vécue ne peut être ajoutée (supprimée) sans réduire le bien-être des autres. Je définis également le critère d'équité ALW qui exige que tous les enfants aient une vie digne d'être vécue. Le premier théorème de bien-être tient et je montre que les contraintes sur les legs ne sont pas nécessairement inefficaces. De plus, je propose un critère pour une vie digne d'être vécue qui repose uniquement sur les préférences révélées des parents : la vie d'un enfant vaut la peine d'être vécue lorsque, ceteris paribus, son parent préfère qu'il existe. Si les contraintes sur les legs sont exactement égales aux coûts des enfants, al ors l'équilibre est efficace et tous les enfants ont une vie digne d'être vécue. Enfin, le contrôle direct de la population n'est pas nécessairement inefficace et une taxe pigouvienne rétablit l'efficacité quand les enfants provoquent des externalités. Le chapitre 2 traite de fiscalité multi période optimale. La solution standard repose sur un plan contingent: le gouvernement initial définit un plan qui varie selon la réalisations des chocs. De tels plans sont irréalistes. Comme alternative, je propose les réformes fiscales Sans Regret: le gouvernement peut modifier le plan à tout moment à condition que les ménages ne regrettent pas leurs décisions passées. Ainsi, le plan peut s'adapter aux chocs et les incitations à travailler et à épargner sont préservées. Une telle réforme est réalisée en changeant simultanément la fiscalité du capital et du travail. Je modèle un agent représentatif et un gouvernement qui utilise les réformes Sans Regret que je compare avec le plan contingent optimal. Les deux approches produisent des politiques et des allocations très similaires, mais les réformes Sans Regret entraînent une légère perte de bien-être. Sans choc, elles produisent la même allocation. Cela montre que les réformes Sans Regret sont une solution à l'incohérence temporelle du gouvernement. Ensuite, je montre que les réformes Sans Regret sont totalement robustes aux Anticipations Quasi-Rationnelles. Enfin, j'introduis de l'hétérogénéité de richesse et de talent. Le chapitre 3 est co-écrit avec Jean-Baptiste Michau. Les parents décident combien d'enfants avoir et sont altruistes envers eux. Chaque agent est identifié par ses chocs idiosyncratiques et par l'identité de son parent. Lorsque les chocs idiosyncratiques sont publics, toute allocation efficace peut être décentralisée avec des transferts et une taxe sur les enfants. Son taux efficace est égal i) au coût moyen d'une dynastie supplémentaire, ii) moins la valeur que le gouvernement donne aux dynasties supplémentaires. Lorsque le gouvernement a des préférences Milliennes, ii) est toujours nul et les impôts sur la fécondité ne font que corriger les externalités fiscales des dynasties supplémentaires. Lorsque les chocs idiosyncrasiques sont privés, nous utilisons un contrat récursif. La taxe sur les enfants doit alors être augmentée si les chocs idiosyncratiques persistent d'une génération à l'autre. De plus, avec les préférences utilitaristes du gouvernement et des préférences iso élastiques pour les enfants, nous obtenons un résultat de réinitialisation (i.e. les utilités des enfants sont indépendantes des utilités de leurs parents) dans trois cas : absence d'altruisme, absence de persistance intergénérationnelle ou chocs idiosyncratiques publics. Sinon, l'utilité est persistante d'une génération à l'autre.
Three Essays in Public Finance
This PhD dissertation in public finance studies the design of dynamic public policies from a normative angle. The main contributions pertain to fertility taxes, constraints on intergenerational bequests, and taxes on savings. Chapter 1 extends the Pareto domination when fertility is endogenous. Adding an extra child is a social improvement if her life is worth living. For any criterion for lives worth living, an allocation is efficient when it is Pareto efficient (i.e. with a fixed population) and when no one with a life (not) worth living can be added (removed) without reducing someone's well-being. I also define the ALW (All Lives Worth Living) equity criterion which requires that all children have lives worth living. The first welfare theorem stands and I show that binding constraints on bequests are not necessarily inefficient. Furthermore, I propose a benchmark criterion for lives worth living that relies solely on parents' revealed preferences: a child's life is worth living when, ceteris paribus, her altruistic parent is better off with her being born. If constraints on bequests are exactly equal to children's raising costs then the equilibrium is efficient and all children have lives worth living. Finally, I explore policy implications: direct population control is not necessarily inefficient and Pigouvian taxes restore efficiency in presence of external effects of childbearing. Chapter 2 deals with optimal dynamic taxation. The standard solution involves a commitment to a contingent policy, whereby the initial government sets all the policies for all future states of the world. Such policies are unrealistic. As an alternative, I introduce No Regret Fiscal Reforms: the government has the discretion to change its fiscal policy provided households do not regret their past decisions. Hence flexibility is provided and incentives to work and save are preserved. Such reforms can be achieved by changing taxes on both capital and labour such that wealth effects exactly compensate for substitution effects. In a representative agent framework, I study how a benevolent government uses No Regret reforms and I make comparisons to the optimal contingent policy. Both approaches yield very similar policies and allocations but No Regret reforms entail a small welfare loss. In the absence of shocks, however, they yield the same policy, allocation, and welfare. This sh ows that No Regret reforms address time-inconsistency problems as well as commitment. Then, I show that No Regret reforms are fully robust to Near-Rational Expectations. Finally, I study No Regret reforms with wealth and skill heterogeneity. Chapter 3 is joint with Jean-Baptiste Michau. Our model features intergenerational altruism and endogenous fertility decisions. Agents are identified by their idiosyncratic shocks and by their parents' identities. When idiosyncratic shocks are public, any First Best allocation can be implemented with lumpsum transfers and linear fertility taxes. We show that the First Best fertility tax rate must be equal to i) the expected net resource cost of additional children's dynasties, minus ii) the value the government gives to additional children's dynasties. When the government has Millian preferences, ii) is always zero and fertility taxes only correct the fiscal externalities of additional children's dynasties. When idiosyncratic shocks are private information, we rely on the recursive mechanism design approach. On top of the First Best fertility tax rate, we find that children should also be taxed if idiosyncratic shocks are intergenerationally persistent. Furthermore, with util itarian government preferences and isoelastic preferences for children, we get a resetting result (i.e. children's utilities are independent of their parents' utilities) in three cases: absence of altruism, absence of intergenerational persistence, or public idiosyncratic shocks. Otherwise, utility is intergenerationally persistent.