Thèse en cours

Sommeil des adolescents : une approche familiale et interculturelle

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Triangle exclamation pleinLa soutenance a eu lieu en 2023. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Ella Louis
Direction : Abdessalem YahyaouiJean-Michel Coq
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Psychologie clinique et pathologique
Date : Soutenance en 2023
Etablissement(s) : Chambéry
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences de l'homme, du politique et du territoire (Grenoble ; 2001-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire interuniversitaire de Psychologie/Personnalité, Cognition, Changement social
Jury : Président / Présidente : Aurélie Gauchet
Examinateurs / Examinatrices : Abdessalem Yahyaoui, Nathalie Duriez, Gesine Sturm, Jean Michel Coq, Annie VALLIèRES
Rapporteurs / Rapporteuses : Nathalie Duriez, Gesine Sturm

Mots clés

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Résumé

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Avec l'avancée en âge, on observe un changement dans la phase circadienne du sommeil des adolescents, entraînant des difficultés à s'endormir le soir et à se réveiller le matin (Schröder, 2015). La plupart des adolescents doivent se lever tôt pour l'école, par conséquent, ils sont nombreux à être en manque de sommeil en semaine (Touitou, 2013). Plusieurs difficultés sont associées à ces changements : moindres performances scolaires, perturbations de l'humeur, risque accru d'accident d'engins motorisés, d'abus de drogue et d'alcool, risque d'obésité (Brion, 2011). L'adolescent, habitant au sein du domicile familial, doit être pris en compte dans son contexte. De plus, la famille est le principal vecteur de la culture, impliquant des spécificités culturelles liées au sommeil. Cependant, les études autour du sommeil de l'adolescent en lien avec sa famille et la culture sont incomplètes. Les fratries en ont été exclues et peu de pères ont participé. Les méthodes utilisées sont généralement exclusivement quantitatives et elles n'utilisent pas toutes des mesures objectives pour évaluer le sommeil. De plus, les auteurs qui s'intéressent à la culture n'ont pas étudié les adolescents. L'objectif de la présente étude était ainsi de mieux connaître le rôle de la famille et de la culture dans le sommeil des adolescents en s'intéressant au sommeil de tous les membres de la famille à travers l'usage d'une méthode mixte. Méthode : 31 familles (115 sujets) ont été recrutées pour participer à l'étude (16 en Haute-Savoie et 15 en Normandie). Chaque famille recrutée devait comporter un adolescent entre 12 et 20 ans, au moins un membre de la fratrie de plus de 8 ans et au moins l'un des deux parents. L'échantillon recruté inclus des familles de catégories socio-professionnelles et origines culturelles diverses. Les participants ont répondu à un entretien semi-directif évaluant les habitudes et rythmes de sommeil ainsi que les représentations liées au sommeil. Ils ont ensuite porté un actimètre visant à mesurer le rythme veille sommeil et répondu à des questionnaires autour du sommeil. Les données quantitatives issues de l'actimétrie ont été analysées avec le logiciel Jamovi. Les données issues des entretiens ont été analysées en deux étapes : l'analyse phénoménologique interprétative (IPA) auprès de deux familles et l'analyse de contenu auprès de 20 familles dans lesquelles les spécificités culturelles ont été explorées. Résultats : D'après l'actimétrie, une grande partie des adolescents dormaient moins que la quantité recommandée par l'AASM. De plus, on a observé des concordances entre les rythmes de sommeil de l'adolescent et des autres membres de sa famille (sa mère, et la fratrie). D'après l'analyse du contenu des entretiens, on a constaté des similarités entre les membres d'une même famille dans divers domaines liés au sommeil: les habitudes en soirée, l'importance accordée au sommeil et les activités pratiquées durant le temps libre. Par conséquent, les parents et la fratrie pourraient avoir une implication à travers leurs propres comportements liés au sommeil et leurs représentations vis-à-vis de celui-ci. De plus, la présence de règles instaurées par les parents jouait un rôle dans la quantité de sommeil. Le rôle de la catégorie socio-professionnelle des parents a également été mis en lumière. Les différences culturelles observées concernaient les habitudes précédant le coucher, l'importance accordée au sommeil et le cadre instauré par les parents. Conclusion : Les résultats concernant le rôle de la famille et de la culture apportent des informations indispensables pour les programmes de prévention et pour la sensibilisation des enseignants et des professionnels de santé. Il est ainsi nécessaire de prendre en compte l'adolescent dans son contexte en s'intéressant aux pratiques et croyances liées au sommeil dans le groupe familial tout en tenant compte des spécificités culturelles.