Thèse en cours

Corruption politique : faiblesse de l’État et dépérissement de la chose publique. Vers la configuration d’une éthique publique.

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 20/06/2024. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : David octavio Orbe arteaga
Direction : Thierry Ménissier
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Philosophie
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 20/06/2024
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de philosophie (Lyon ; Grenoble ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : IPhiG - Institut de Philosophie de Grenoble
Jury : Président / Présidente : Emmanuel Picavet
Examinateurs / Examinatrices : Thierry Menissier, Emanuela Ceva, Sandrine Baume, Léo Vanier, Thomas Boccon-gibod
Rapporteur / Rapporteuse : Emmanuel Picavet, Emanuela Ceva

Résumé

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Le phénomène de la corruption politique est l'un des problèmes contemporains qui se pose comme le plus grand défi des démocraties actuelles. Les conséquences négatives du phénomène se manifestent non seulement en termes de développement économique, mais elles s’expriment aussi par l’atteinte aux droits humains, à la légitimité des institutions, à l’Etat de droit, ainsi qu’aux valeurs et principes des sociétés démocratiques. En dépit du fait que la corruption a acquis une centralité comme objet d’étude depuis les années cinquante du XXème siècle, particulièrement des analyses empiriques provenant des disciplines économiques, de la science politique ou de la sociologie, l’approche théorique demeure, d’une certaine manière, insuffisamment explorée au-delà des efforts de la délimitation conceptuelle. Ainsi, ce projet de recherche vise, en premier lieu, la consolidation d’une base théorique qui permette de mieux comprendre un phénomène si complexe dont le caractère normatif échappe aux démarches épistémologiques de neutralité des sciences sociales et humaines. Comprendre la corruption n’entraîne pas uniquement de savoir l’expliquer, la décrire, la mesurer ou la classifier ; comprendre la corruption comporte également une dimension de réflexivité normative qui permet de saisir son caractère éthique, morale et politique. Pour ce faire, le projet de recherche se consacre à l’analyse de la signification politique de la corruption à partir de deux questions fondamentales, pourquoi la corruption est-elle un problème politique ? Quelles en sont les conséquences ? Pour y répondre, nous mobilisons des outils conceptuels provenant de la philosophie politique, de la philosophie morale et de la philosophie du droit. De manière plus spécifique, le projet développe l’analyse de la corruption par rapport à l’État en tant que forme d’organisation politique afin d’examiner l’hypothèse de la fragilité des liens politiques comme problème central du phénomène. De plus, le projet souhaite mettre à jour le conflit sous-jacent entre intérêt public et intérêt individuel à l’égard de la chose publique comme étant le présupposé du problème politique. Finalement, le projet a pour but aussi de soutenir une nouvelle façon de penser les mesures pour contrôler la corruption à partir de la configuration d’une nouvelle éthique publique.