Thèse en cours

Utilisation de Carbènes Alkyl-Amino Cycliques (CAACs) pour des applications potentielles en catalyse organométallique asymétrique

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 08/12/2023. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Armand Taussat
Direction : Jean-Marc CampagneRenata Marcia de Figueiredo
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Ingénierie Biomoléculaire
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 08/12/2023
Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences Chimiques (Montpellier ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : ICGM - Institut Charles Gerhardt de Montpellier
Equipe de recherche : D1 - Chimie et Matériaux Moléculaires
Jury : Président / Présidente : Eric Clot
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marc Campagne, Julie Broggi, Emmanuel Gras, Renata Marcia de figueiredo, Rodolphe Jazzar
Rapporteurs / Rapporteuses : Julie Broggi, Emmanuel Gras

Mots clés

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Résumé

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Depuis l'isolement des premiers carbènes stables par Bertrand et Arduengo, la popularité des carbènes comme ligands ancillaires n'a cessé de croitre. Parmi toutes les sous-familles de carbènes persistants, celle des CAACs (Carbènes Amino-Alkyles Cycliques) est restée globalement en retrait dans le cadre de la catalyse organométallique avant le début de ces travaux de thèse. Dans le cadre d’une ANR regroupant notre laboratoire, celui de Marc Mauduit à Rennes et celui de Guy Bertrand et Rodolphe Jazzar à San Diego, aux États-Unis, nous nous sommes intéressés à l’utilisation de complexes CAAC-Pd dans le cadre de diverses réactions catalytiques, avec comme but d’en développer des versions énantiosélectives. En effet les CAACs, stabilisés par un seul atome d’azote, se différencient des NHCs, stabilisés par deux atomes d’azote, par leur propriétés électroniques et stériques. Du point de vue électronique, les CAACs sont à la fois plus électrophiles et plus nucléophiles que les NHCs (et donc plus σ-donneurs et plus π-accepteurs quand ils ont liés à des métaux de transition). D’un point de vue stérique, le carbone quaternaire en alpha du carbène impose une géométrie qui place les substituants plus près du centre métallique que ceux des NHCs, un comportement nommé « effet mur ». De plus, ce carbone étant quaternaire, il peut aisément être rendu asymétrique, permettant de positionner une poche chirale proche du centre métallique. Pour toutes ces raisons, nous avons souhaité tester ces carbènes dans des réactions qui permettent de challenger les résultats obtenus par des NHCs traditionnels. Cependant, des difficultés liées à pandémie de covid-19 et à notre manque de maîtrise et d’équipements adaptés à la synthèse d’aldiminiums, carbènes libres et de complexes carbéniques, ainsi que le manque de stabilité des complexes CAACs-Pd, ne nous ont pas permis de synthétiser la diversité de catalyseurs que nous souhaitions pour explorer leur réactivité dans les différentes réactions (allylation, isomérisation, couplages…) envisagées, et ce malgré des résultats préliminaires encourageants. Un séjour de six mois dans le laboratoire de notre partenaire américain, a permis de développer la synthèse d’un nouveau type de ligand bidenté, le CAACPhos. Cependant, la géométrie de la phosphine permet l’attaque de l’aldiminium, formant un phosphonium, puis un ylure de phosphore par déprotonation. La grande instabilité de ce C-amino phosphorane ne nous a pas permis d’explorer sa réactivité, notamment vis-à-vis de la complexation, à l’exception notable de l’or. Nous avons également tenté de synthétiser des sels d’aldiminium énantiopurs, pour circonvenir à la lourdeur de la méthode actuelle, qui nécessite l’utilisation d’HPLC chirale préparatrice à l’échelle du gramme, ce qui ne rend pas les CAACs énantiopurs très accessibles. Malheureusement, la séparation des diastéréoisomères s’est révélée difficile et ne nous a pas permis de valider une voie de synthèse. Ainsi, alors que nous avons entraperçu le potentiel des complexes CAAC-Pd dans le cadre de la catalyse, nous n’avons pas pu l’explorer efficacement notamment dans le cadre de la catalyse énantiosélectives.