La prédication au concile de Bâle (1431-1449)
Auteur / Autrice : | Cécile Barluet |
Direction : | Bénédicte SÈre, Cécile Caby |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Histoire et archéologies des mondes médiévaux |
Date : | Inscription en doctorat le 13/10/2020 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Milieux, cultures et sociétés du passé et du présent |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Histoire médiévale et moderne |
Mots clés
Résumé
Parmi les sermons prononcés au Moyen Âge, les sermons conciliaires méritent une attention particulière, car ils mettent en uvre une prise de parole délicate, se produisant face à un public d'hommes lettrés et d'hommes de pouvoir, particulièrement formés et avertis. La présence constante des textes de sermons dans les manuscrits rassemblant les actes et documents émanant des conciles révèle que cette prise de parole publique était intimement liée et même indissociable des décisions prises par les assemblées conciliaires. Soit qu'elle précède le débat, soit qu'elle en émane, la prédication permet de mesurer les échanges, ainsi que les idées qui circulent plus largement dans l'opinion publique. C'est en particulier le cas dans le cadre des conciles réformateurs de la première moitié du XVe siècle, dès lors que la prédication peut se voir comme un lieu de fomentation, une caisse de résonnance, autant que d'une prolongation des polémiques par le biais des prises de parole successives. La portée hautement polémique de l'affrontement entre l'autorité pontificale et la résistance conciliaire durant le concile de Bâle (1431-1449) est ainsi intrinsèquement liée à la prise de parole et mérite une attention accrue. L'étude des sermons du concile de Bâle nous permet ainsi d'observer les enjeux politiques et personnels qui prennent forme dans des joutes oratoires, qui, dans un cadre liturgique formel, expriment l'affrontement entre des visions opposées de la gouvernance de l'Église. Par ailleurs, les influences intellectuelles et culturelles en cours, les réseaux et circulations qui se font par le biais des conciles, et en particulier du concile de Bâle, sont des points d'entrée qui nous permettent d'appréhender les formes et les expressions de la mutation humaniste dans cette première moitié du XVe siècle. Enfin, l'observation de la conservation des sermons, indissociables des actes et textes émanant du concile, présente un intérêt certain dans la compréhension des logiques d'assemblage et de la mise à l'écrit de la matière conciliaire.