La distinction du titre et de la finance
Auteur / Autrice : | Marine Parotin |
Direction : | Sophie Pellet |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit Privé |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2020 |
Etablissement(s) : | Amiens |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale en Sciences humaines et sociales |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CEPRISCA Centre de Droit privé et de Sciences Criminelles d'Amiens |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
La distinction du titre et de la finance est une création prétorienne trouvant à s'appliquer dans le cadre d'une indivision post-communautaire. Les biens qui y sont soumis sont intellectuellement divisés en deux parties. Alors que la « finance » entre dans le patrimoine indivis, le « titre » est détenu par un seul des époux. Créée au milieu du XIXe siècle pour les offices ministériels, son domaine d'application s'est progressivement étendu à de nouveaux biens tels que les parts sociales ou les clientèles civiles. Cette extension apparaît cependant incohérente, laissant apparaître un ensemble disparate né d'une application aléatoire de la distinction. Aucun critère objectif n'est fixé pour justifier de son application. Ses conséquences patrimoniales sont pourtant très importantes. L'époux titulaire peut en effet disposer du bien comme il le souhaite, parfois même au détriment de l'indivision. Pourtant, il ne pourra recueillir la valeur de la plus-value qu'il aura réalisée, cette dernière bénéficiant au patrimoine indivis. Ce sujet de recherche comporte donc une double dimension, à la fois téléologique et pratique. La finalité ayant présidée à la création de la distinction du titre et de la finance et à son maintien doit être analysée. C'est ensuite le fonctionnement du mécanisme qu'il s'agira d'expliquer. L'ensemble de cette étude doit conduire à la discussion de l'opportunité de la distinction opérée par la jurisprudence, et à proposer d'autres alternatives le cas échéant.