Thèse en cours

Analyse statistique des champs de matière de la toile cosmique: modélisation et apprentissage profond.

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Auteur / Autrice : Majd Shalak
Direction : Jean-Michel Alimi
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Astronomie et Astrophysique
Date : Inscription en doctorat le 01/11/2020
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Astronomie et astrophysique d'Île-de-France (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : LUTH Laboratoire Univers et Théories (Observatoire de Paris - Section de Meudon ; 2002-2024)
établissement opérateur d'inscription : Observatoire de Paris (1667-....)

Résumé

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Il s'agit d'étudier la signature de l'énergie noire sur la formation des grandes structures de l'Univers. Alors que la dependence cosmologique de la dynamique linéaire de l'effondrement de la matière noire selon le modèle cosmologique est très bien résolue, elle ne permet pas sur les observations à grandes échelles de détecter de façon fiable et robuste une signature discriminante de la nature de l'énergie noire. De nombreux modèles de l'accélération cosmique récente de nature physique très différentes sont compatibles avec les observations (CMB, SN…). Mais tous ces modèles ont cependant leur incertitudes et leur part d'incompréhension à partir de principes physiques premiers. L'effondrement non-linéaire de la matière noire est un processus physique bien plus complexe. Nous étudierons comment ce processus non linéaire dépend du modèle cosmologique et en particulier de la nature de l'énergie noire. Il a été montré notamment à partir de l'analyse des simulations DEUS (www.deus-consortium.org) que le spectre de puissance des fluctuations de matière primordiales des modèles cosmologiques réalistes indistinguables sur les fluctuations à grandes échelles à z grand, se distinguait à z=0 sur les petites échelles, du fait d'une évolution non-linéaire différentiée de l'effondrement gravitationnelle de la matière noire selon différents modèles cosmologiques (Alimi et al 2010). Nous souhaiterions dans cette thèse étudier plus en détail ce phénomène et quantifier ainsi selon les différents paramètres cosmologiques et la nature de la gravitation les différences observées sur la croissance non linéaire des fluctuations de matière. Au delà d'une caractérisation sur le spectre de puissance de la matière ou à l'ordre supérieur de son « bi-spectrum », nous nous proposons d'étudier les différences selon la cosmologie mode à mode. Cela pourra se faire en reconstruisant les cartes bi-dimensionnelles et tri-dimensionnelles des champs de densité (voir d'autres observables physiques) de la matière cosmique résultant de différents modèles cosmologiques et en étudiant les modes individuels des composantes de Fourrier ou des composantes en ondelettes pour tenir compte de la hiérarchie propre à l'effondrement gravitationnel. Nous étudierons quels couplages de modes est spécifique ou dominant d'une cosmologie ou d'une théorie de la gravitation sous-jacente. Nous utiliserons pour cela l'ensemble vaste de simulations de formations des grandes structures réalisées dans le cadre des projets DEUS (www.deus-consortium.org) et nouvellement du projet Quirote (https://github.com/franciscovillaescusa/Quijote-simulations). Nous étudierons également les signatures non linéaires de la cosmologie sur la formation des grandes structures à partir des champs cosmiques générés par apprentissage artificiel profond. Cela nous renseignera conjointement sur la capacité à caractériser la dynamique non-linéaire d'un plus grand nombre de modèles et réciproquement cela nous renseignera sur comment procèdent les dispositifs d'apprentissage artificiel profond pour générer de façon adéquate des champs cosmiques pour des modèles cosmologiques ou sur des échelles non directement appris. Les prescriptions non linéaires spécifiques à une cosmologie déduites des analyses réalisées pourront ensuite être appliqués à l'analyse des champs cosmiques observés en étendant les analyses habituels à de nombreux modèles cosmologiques nouveaux.