Thèse en cours

Exposition à la pollution plastique chez les oiseaux marins : des macroplastiques aux microplastiques

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Triangle exclamation pleinLa soutenance a eu lieu le 30/11/2023. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Florence Droguet
Direction : Karen Mccoy
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Ecologie de la santé
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 30/11/2023
Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : Biodiversité, Agriculture, Alimentation, Environnement, Terre, Eau
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : MIVEGEC - Maladies Infectieuses et Vecteurs : Ecologie, Génétique, Evolution et Contrôle
Jury : Président / Présidente : Matthieu Lecorre
Examinateurs / Examinatrices : Karen Mccoy, Aurélie Goutte, Amélie CHâTEL, Stéphanie Bedhomme, Patrice Gonzalez, Philippe Soudant
Rapporteurs / Rapporteuses : Aurélie Goutte, Amélie CHâTEL

Résumé

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Parmi les différents types de pollution, les débris anthropiques tels que les plastiques sont devenus une source majeure de préoccupation pour le fonctionnement des écosystèmes et la santé des organismes qui y vivent. L'objectif principal de cette thèse était de quantifier et de caractériser l'exposition aux débris anthropiques, dont le plastique, chez le goéland leucophée Larus michahellis dans le bassin méditerranéen occidental, afin de mieux comprendre son impact sur la santé, le succès reproducteur et la dynamique des populations de cesoiseaux marins. Nous avons examiné cette question à travers trois approches : 1) l'étude de la variation de l'exposition au sein d'une colonie pendant la période de reproduction ; 2) l'étude de la variabilité spatiale et temporelle de l'exposition entre différentes colonies à l'échelle du bassin méditerranéen occidental ; 3) et enfin, la quantification des plastiques dans le tube digestif des goélands. Cette dernière approche a nécessité le développement d'un nouveau protocole de quantification des microplastiques (10μm à 1mm) au sein des tissus des vertébrés. Si la dépendance générale des goélands aux déchets anthropiques a été soulignée par nos résultats, une variation de l'exposition a été observée à la fois pendant la saison de reproduction et selon les colonies étudiées. Cette variation semble être principalement due au nombre de décharges et au pourcentage de couverture agricole autour des colonies. Si seuls quelques individus ont conservé des plastiques de plus de 1 mm dans leur tube digestif au moment de leur mort, la quasi-totalité d’entre eux présentait des microplastiques de petite taille. Une moyenne totale de 39,25 (± 30,60) mg de plastique a été trouvée dans le tube digestif des goélands, dont 8,45 (± 5,24) mg de petits microplastiques. Le travail exposé dans cette thèse représente un des premiers efforts pour quantifier et qualifier l'exposition des oiseaux méditerranéens aux plastiques et autres déchets. Il reste à présent beaucoup à faire pour comprendre l'impact de cette pollution sur la santé des individus, son lien avec d'autres facteurs de stress tels que les parasites, et le rôle des goélands dans la dissémination à plus grande échelle de ces polluants.