Complémentarité des méthodes spectroscopiques en phase solide et des modèles chimiométriques pour la quantification in situ des HAPs dans les sols.
Auteur / Autrice : | Tanguy Wallet |
Direction : | Yves Perrette, Marine Quiers |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Chimie |
Date : | Soutenance en 2024 |
Etablissement(s) : | Chambéry |
Ecole(s) doctorale(s) : | Sciences Ingénierie Environnement |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Environnements, Dynamiques et Territoires de la Montagne |
Equipe de recherche : Zone Critique | |
Jury : | Président / Présidente : Emmanuel Naffrechoux |
Examinateurs / Examinatrices : Yves Perrette, Stéphane Mounier, Olivier Devos, Kévin Jacq, Pierre Faure, Philippe Giamarchi | |
Rapporteur / Rapporteuse : Pierre Faure, Philippe Giamarchi |
Résumé
La pollution des sols par les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAPs) est une problématique environnementale majeure, en raison de leur toxicité élevée et de leur persistance dans l'environnement. Cette thèse vise à développer un outil de diagnostic in situ, rapide et peu coûteux, capable de quantifier les HAPs dans les sols pollués pour faciliter les remédiations et de réhabilitations des terrains contaminés. L'objectif de cette recherche est de combiner des méthodes spectroscopiques, avec des techniques chimiométriques, pour construire des modèles prédictifs robustes. Le LIF a été choisi pour sa capacité à cibler spécifiquement les composés aromatiques, tout en permettant une analyse rapide et sensible, adéquate pour les applications sur le terrain. Ce travail inclut l'utilisation d'informations sur les sols, telles que leur composition élémentaire et leur texture, pour améliorer la précision et la robustesse des modèles prédictifs. Les résultats montrent que la distribution hétérogène des HAPs dans les sols (''effet pépite'') est possible avec les instruments développés, bien qu'elle complique les mesures spectroscopiques in situ et rende difficile l'obtention d'une prédiction précise. De plus, l'analyse des interactions entre les HAPs et les composants minéraux des sols a permis de développer des sous-modèles spécifiques aux types de sols rencontrés. Ces modèles, créés à partir de regroupements d'échantillons présentant des caractéristiques similaires (clusters), se sont révélés plus fiables et plus précis, bien que les gains soient limités, en raison du nombre restreint d'échantillons et la présence d'interférents organiques. Bien que certaines limites méthodologiques, comme la variabilité des sols et des HAPs, subsistent, les résultats obtenus sont encourageants. Ils démontrent que l'utilisation de la spectroscopie LIF couplée à des informations complémentaires sur la composition élémentaire des sols peut fournir des estimations précises des concentrations en HAPs sur le terrain. Des améliorations devraient permettre de surmonter les difficultés liées à l'hétérogénéité des sols incluant une meilleure prise en compte de leur composition et l'intégration de méthodes de conditionnement d'échantillons plus représentatives pour améliorer la précision des diagnostics environnementaux in situ.