La plateforme numérique à l'aune des discursivités contemporaines
Auteur / Autrice : | Eugène Favier-baron |
Direction : | Thierry Ménissier, Thomas Berns |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Inscription en doctorat le 01/11/2020 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes en cotutelle avec Université libre de Bruxelles |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de philosophie (Lyon ; Grenoble ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : IPhiG - Institut de Philosophie de Grenoble |
Mots clés
Résumé
Le présent travail a pour ambition de fournir une meilleure compréhension de ce qui a émergé depuis la dernière décennie en tant que ''plateforme numérique ou digitale''. Le pouvoir des ''plateformes'' dont nous tenons pour seule certitude à son sujet qu'il atteint désormais des proportions considérables, demeure toutefois d'une nature énigmatique. Les dichotomies familières de la philosophie volent en éclats au contact de cet objet hybride nous contraignant à repenser une approche de la technique et de la gouvernementalité. À la fois concurrente et point d'ancrage des institutions dans l'espace numérique, la plateforme se situe à l'intersection entre espace privé et publique, économique et politique, décentralisé et centralisé, horizontal et vertical, immanence et transcendance ou encore entre marché et Etat. Par son rôle et son fonctionnement encore méconnu, son étendue indéterminée et en constante expansion, le pouvoir des plateformes se dévoile chaque jour un peu plus tandis que la théorie critique tarde à se saisir de cet objet difforme. En l'absence d'assise conceptuelle suffisante, l'appréhension des ''plateformes'' se retrouve à la merci d'un discours performatif de communication. Aussi voudrions-nous aller au-delà de ce que recèle l'innocence de l'opérativité pure desdites plateformes pour la confronter aux discursivités contemporaines de la technique.