Thèse soutenue

Rôle d'ALPK1 dans la mise en place de l'obésité et des maladies métaboliques associées

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Auteur / Autrice : Alice Rolland
Direction : Véronique DouardNicolas Lapaque
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance le 14/12/2023
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Agriculture, Alimentation, Biologie, Environnement, Santé
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Microbiologie de l'Alimentation au Service de la Santé humaine (Jouy-en-Josas)
référent : AgroParisTech (France ; 2007-....)
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Biosphera (2020-....)
Jury : Président / Présidente : Dalila Azzout-Marniche
Examinateurs / Examinatrices : Céline Cruciani-Guglielmacci, André Bado, Sébastien André, Jonathan Breton
Rapporteurs / Rapporteuses : Céline Cruciani-Guglielmacci, André Bado

Résumé

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Depuis plusieurs années, l'obésité a pris des proportions épidémiques. Elle est généralement associée à des maladies métaboliques comme les maladies cardiovasculaires et le diabète de type 2. De nombreuses études ont mis en évidence le rôle du microbiote dans la mise en place de l'obésité et dans l'inflammation de bas grade qui s'y installe. Les microorganismes du microbiote possèdent des motifs conservés qui activent les récepteurs de l'immunité innée (PRR). Ces PRRs peuvent avoir un rôle protecteur ou aggravant sur le développement de l'obésité comme cela a été démontré pour certains récepteurs des familles des Toll-like receptors et nucleotid-binding oligomerization domain. La découverte récente d'une nouvelle voie faisant intervenir l'alpha kinase 1 reconnaissant des dérivés d'heptose produit par les bactéries à Gram négatif du microbiote intestinal est intéressante. En effet, l'étude pangénomique du récepteur a révélé que plusieurs polymorphismes du gène codant pour ALPK1 sont associés à la prise de poids et à l'obésité. Le but de cette thèse a été de comprendre le rôle d'ALPK1 dans l'obésité et les maladies métaboliques associées notamment le diabète de type 2. Pour cela, nous avons étudié l'impact de la délétion d'ALPK1 dans un modèle murin en contexte obésogène sur la mise en place de l'obésité et la réponse métabolique de l'hôte. Nous avons montré que la délétion d'ALPK1 induit une diminution de la prise de poids et de l'adiposité en contexte obésogène. Ce phénotype n'était pas lié à une prise énergétique, une absorption des nutriments ou une dépense énergétique altérées. De plus la glycémie à jeun et sa régulation sont améliorées en l'absence d'ALPK1 indépendamment du régime. L'analyse de l'oxydation des lipides et de la réponse métabolique des organes périphériques a permis d'éclaircir les raisons du phénotype observé. En effet, l'absence d'ALPK1 provoque une suractivation du tissu adipeux brun ce qui impacte la capacité thermogénique de ce tissu et le métabolisme énergétique de base. Nos résultats suggèrent une meilleure flexibilité métabolique en l'absence d'ALPK1 au début du régime qui semble prédictive de la prise de poids ensuite. L'ensemble de nos résultats montrent l'importance d'ALPK1 dans la prise de poids et l'intolérance au glucose induites par un régime obésogène et permettra ainsi de cibler cette voie pour potentiellement prévenir et traiter l'obésité.