Thèse en cours

Mesure, cartographie et analyse de la richesse des virus des plantes à l'échelle de l'écosystème

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Oumaima Moubset
Direction : Philippe Roumagnac
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Mécanismes des Interactions parasitaires pathogènes et symbiotiques
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2020
Etablissement(s) : Institut Agro
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale GAIA Biodiversité, agriculture, alimentation, environnement, terre, eau (Montpellier ; 2015-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : PHIM - Plant Health Institute Montpellier
École d’inscription : L'Institut Agro Montpellier (2020-....)

Résumé

FR  |  
EN

Les maladies émergentes des plantes, causées en grande partie par les phytovirus, pèsent lourdement sur la sécurité alimentaire et sur la stabilité économique des sociétés. Cependant, aucune étude n'a fourni à ce jour une vue complète de la répartition géographique de la diversité des phytovirus, incluant à la fois le nombre des espèces de phytovirus (richesse spécifique) et l'équitabilité de leur distribution dans n'importe quel environnement sur Terre. Ce manque de connaissances compromet notre compréhension générale de l'adaptation des phytovirus et de facto du fonctionnement global des écosystèmes et limite par ailleurs notre capacité à élaborer des modèles prédictifs véritablement généraux d'émergence des phytovirus. Une nouvelle génération de travaux de métagénomique a récemment émergé en pathologie des plantes, permettant non seulement d'analyser le virome global d'une plante mais aussi de relier directement les séquences des phytovirus à leur hôte et à une position géographique. Ces travaux de métagénomique spatiale ont révolutionné notre vision à l'échelle des écosystèmes de la fréquence d'infection des plantes sauvages et cultivées par des phytovirus. Ces études ont ainsi révélé que les infections virales sont significativement plus fréquentes en zones cultivées qu'en zones naturelles, suggérant que le regroupement et la concentration d'organismes génétiquement proches favorisent les épidémies. Ces études pionnières n'ont cependant pas permis de fournir une vue complète de la répartition géographique de la diversité des espèces des phytovirus. Nous proposons dans cette thèse d'élargir les conclusions de ces travaux récents de métagénomique spatiale en testant les deux hypothèses suivantes : • La structure de la communauté des plantes influence la structure de la communauté phytovirale : nous testerons si la richesse spécifique, la composition, la densité et la biomasse des espèces de la communauté végétale peuvent être des prédicteurs de la richesse spécifique phytovirale • Le taux d'évolution moléculaire des virus est plus lent dans les zones non cultivées que dans les zones cultivées : nous testerons si l'agriculture est susceptible de sélectionner des virus à multiplication rapide, à transmission précoce et à forte virulence La thèse proposée a trois objectifs scientifiques : • Objectif1 : tester si la richesse spécifique botanique influence la richesse spécifique phytovirale dans les zones naturelles et cultivées • Objectif2 : Etudier expérimentalement l'effet de plusieurs paramètres des communautés de plantes sur la richesse spécifique phytovirale • Objectif3 : Analyser les traces évolutives présentes au sein des génomes des phytovirus identifiés