Thèse en cours

La Monnaie Publique à l’Ère Numérique : Une Analyse Institutionnaliste du Concept de Monnaie Numérique de Banque Centrale

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 17/10/2024. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Maxime Duval
Direction : Laurence Scialom
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences Economiques
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 17/10/2024
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Économie, organisations, société
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : EconomiX
Jury : Président / Présidente : Mariana Rojas-breu
Examinateurs / Examinatrices : Laurence Scialom, Jean-François Ponsot, Yamina Tadjeddine, Emmanuelle Assouan
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-François Ponsot, Yamina Tadjeddine

Résumé

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Cette thèse adopte une perspective institutionnaliste pour étudier la manière dont les Monnaies Numériques de Banque Centrale (MNBC) impacteront les systèmes monétaires. Elle est articulée autour de 3 chapitres thématiques que viennent compléter une revue de littérature et un chapitre généalogique sur le concept de MNBC. La revue de littérature (Chapitre 1) réappréhende les résultats auxquels ont abouti les recherches du champ, au prisme de la théorie de l’ambivalence monétaire de Michel Aglietta et André Orléan. Notre objet ici est de déterminer la manière dont le nouvel élément central que forment les MNBC transformera la structure du système bancaire. Et d’analyser la façon dont les interactions entre Banque Centrale et banques commerciales se réagenceront pour aboutir à une nouvelle forme de hiérarchisation monétaire. Le chapitre 2 propose une généalogie du concept de MNBC. Pour ce faire, nous replaçons le débat actuel dans le contexte plus large de la discussion continue sur la numérisation de la monnaie centrale. Nous revenons notamment sur les différentes réflexions menées durant les années 1990 et 2000 au sujet de l’émission de monnaies électroniques (e-money) publiques et qui ont toutes fait long feu (à une exception près). Notre cadre institutionnaliste nous permet d'appréhender cette innovation monétaire, au-delà de son aspect quantitatif, à travers ses caractéristiques techniques et ses implications politiques, lesquelles requièrent nécessairement une analyse qualitative. Celle-ci porte principalement sur la manière dont les MNBC pourraient être appropriées par les acteurs étatiques. Dans ce sens, nous nous intéressons à la façon dont les différentes structures politiques et les modes de gouvernance économique pourraient tirer parti de cette innovation monétaire. Ainsi, le chapitre 3, porte sur le projet d’euro numérique et plus particulièrement sur la communication de la Banque Centrale Européenne (BCE) à son propos. Nous analysons la manière dont la BCE interprète son mandat pour légitimer son approche de l’euro numérique. Cette analyse est également l’occasion de comparer l’approche de la BCE avec d’autres propositions de MNBC européennes venues de la société civile. Le chapitre 4 étudie le projet de MNBC chinois. Cette nouvelle monnaie y est appréhendée comme une infrastructure numérique dont l’un des objectifs principaux semble être de collecter et de traiter les Big Data à caractère économique que générera son usage. Le chapitre 5 se concentre sur les plateformes multi-MNBC, qui sont conçues pour faciliter la circulation des monnaies numériques nationales dans le cadre du règlement des transferts internationaux. Ces infrastructures créeront des effets de réseaux dissemblables de ceux auxquels aboutit le système de correspondance bancaire actuel et auront nécessairement un impact sur le fonctionnement du Système Monétaire International (SMI). Notre thèse présente ainsi un panorama varié des différentes évolutions que les MNBC sont susceptibles d'apporter, tant sur le plan technique que sur celui de la gouvernance économique, et ce, aussi bien à l'échelle nationale qu'internationale.