Apport du LIDAR aéroporté à la compréhension des hydrosystèmes : exemple de la Montagne de Reims
Auteur / Autrice : | Julien Berthe |
Direction : | Alain Devos, Nicolas Bollot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie. Spécialité géographie physique |
Date : | Soutenance le 10/01/2024 |
Etablissement(s) : | Reims |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales (Reims ; 2012-) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Groupe d'Etude sur les Géomatériaux et ENvironnements Anthropisés (GEGENA) - UR 3795 (Reims, Marne) |
Jury : | Président / Présidente : Jérôme Buridant |
Examinateurs / Examinatrices : Alain Devos, Nicolas Bollot, Denis Mercier, Christophe Gauchon, Emmanuèle Gautier, Olivier Lejeune | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Denis Mercier, Christophe Gauchon |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le LiDAR aéroporté est principalement utilisé en archéogéographie sous couverture forestière et en géographie pour restituer les pratiques des sociétés sur le territoire et pour l’approche hydrogéomorphologique dans les corridors fluviaux. Mais les hydrosystèmes et le forçage anthropique des interfluves du Grand Est restent peu étudiés malgré une couverture LiDAR satisfaisante. La Montagne de Reims, correspondant à la terminaison orientale de la cuesta Île-de-France est utilisée comme atelier expérimental pour caractériser, par l’approche LiDAR, d’une part la structure de l’hydrosystème et d’autre part son évolution durant l’Holocène. C’est un espace singulier (surface de 250 km²) paradoxalement à fort potentiel de valorisation patrimoniale mais conditionné majoritairement à la forêt privée, limitant son accès et sa connaissance. La démarche consiste à croiser les données LiDAR à une analyse spatiale multicritères et multiscalaire sous SIG, à plusieurs échelles de temps (vision diachronique), avec l’approche expérimentale de terrain. Le traitement d’une géodatabase permet non seulement de discriminer les morphologies de l’hydrosystème selon des critères génétiques, historiques et hydrodynamiques mais aussi de comprendre leur organisation spatiale. Il montre que l’hydrosystème résulte d’une longue histoire polyphasée. Les paramètres structurant son organisation spatiale s’inscrivent dans un emboitement d’échelle. L’échelle géologique (conditions de dépôt du Paléogène) conditionne les disparités aquifères d’est en ouest. Le Quaternaire explique l’opposition entre les versants nord et sud en commandant le degré d’incision des vallées et les processus géomorphologiques (mouvements de terrain, karstification). À l’échelle historique, les forçages humain et climatique conditionnent les disparités hydrologiques entre les plateaux et les vallées. Enfin, un modèle conceptuel de l’hydrosystème actuel de la Montagne de Reims est proposé.