Physique d'une impureté dans un superfluide fermionique
Auteur / Autrice : | Arnaud Bigué |
Direction : | Xavier Leyronas |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Physique |
Date : | Inscription en doctorat le Soutenance le 25/09/2023 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Physique en Île-de-France (Paris ; 2014-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de physique de l'ENS (Paris ; 2019-....) |
établissement opérateur d'inscription : École normale supérieure (Paris ; 1985-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Anna Minguzzi |
Examinateurs / Examinatrices : Xavier Leyronas, Tommaso Roscilde, Alessio Recati, Kris Van houcke, Frédéric Chevy | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Tommaso Roscilde, Alessio Recati |
Mots clés
Résumé
Une impureté immergée dans un ensemble de particules corrélées constitue l'un des paradigmes les plus simples (mais non-trivial) de la physique à N-corps. Les gaz atomiques ultrafroids ont permis des avancées substantielles dans l'étude des problèmes d'impuretés quantiques, notamment les réalisations expérimentales des polarons de Bose (impureté dans un condensat de Bose-Einstein) et de Fermi (impureté dans une mer de Fermi) Dans cette thèse, nous étudions plusieurs problèmes s'inscrivant dans le cadre général de la physique d'une impureté plongée dans un superfluide de fermions à deux composantes, problème qui interpole entre la physique des polarons de Bose et de Fermi. Dans un premier temps, nous présentons un traitement complet du problème à trois corps pour deux atomes de spin opposés et un troisième atome d'une espèce différente dans le cas de potentiels d'interaction séparables et déterminons la constante de couplage à trois corps induite. Dans un second temps, nous calculons l'énergie et la masse effective du polaron dans un superfluide au second ordre de la théorie des perturbations. Ce problème présente des divergences dans la limite de portée nulle: pour les régulariser la théorie BCS de champ moyen n'est pas suffisante. Cependant, traiter le superfluide avec l'approximation de la phase aléatoire permet de régulariser le problème et d'obtenir une valeur finie pour l'énergie de l'état fondamental, qui est en accord avec les résultats expérimentaux sur les mélanges Lithium 6/Lithium 7.