Thèse en cours

Des emprunts lexicaux aux langues aborigènes en anglais Australien contemporain.
FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Stéfany Thierry
Direction : Jean-Michel Fournier
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences du langage - linguistique
Date : Inscription en doctorat le 28/09/2020
Etablissement(s) : Tours
Ecole(s) doctorale(s) : Humanités et Langues - H&L
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire ligérien de linguistique (Orléans ; Tours ; 2012-....)

Résumé

FR  |  
EN

Il apparaît que la culture aborigène refait actuellement surface d'un point de vue linguistique et qu'un retour aux sources semble primordial pour les australiens dont les racines sont ancrées dans cette culture. Dans une nation qui tente de faire resurgir son passé et ses racines, les emprunts lexicaux jouent un rôle prépondérant tant du point de vue de l'histoire du changement linguistique du SausE que du point de vue socio-culturel. Les modifications phonétiques et phonologiques des emprunts n'ayant pas été complètement traitées dans le cas des langues aborigènes, il s'agit d'approfondir les différentes questions que le sujet soulève mais aussi de permettre à un plus grand nombre de personnes d'y avoir accès. Deux termes viennent à l'esprit ; s'agit-il d'adaptation ou d'adoption ? En effet, on peut se demander dans quelle mesure l'intégration des emprunts aux langues aborigènes dans la variété de standard d'anglais australien contemporain rend compte des échanges socio-historiques d'une nation naissante, comment les emprunts ont intégrés le système du point de vue de leur accentuation tonique et de leur phonétique ? La thèse se consacrera plus particulièrement aux domaines de la phonologie et de la phonétique pour savoir s'ils ont subi ou non des modifications pouvant être représentatives des forces extralinguistiques à l'œuvre durant la création de cette nation multiculturelle. Pour cette étude, le travail s'inscrira dans le cadre théorique de « l'école de Guierre » (son approche quant à l'accentuation et la prononciation de l'anglais a été perpétuée par ses élèves, en particulier Jean Michel Fournier et les étudiants de ce dernier : Abasq, Dabouis, Girard, Martin…). Les recherches seront ainsi fondées sur une étude dictionnairique des emprunts faits aux langues aborigènes dans la variété standard d'anglais australiens, en se basant sur deux ouvrages qui font référence en matière d'australien standard : le Macquarie Dictionary et le lexique des emprunts de Dixon et al. Australian Aboriginal Words in English : Their Origin and Meaning. Depuis le renouveau de l'intérêt porté aux LA (Langues Aborigènes), les dictionnaires bilingues LA-Anglais fleurissent, ce qui permettra de travailler sur une orthographe standardisée pour ensuite pouvoir donner une transcription phonétique de ces emprunts. Outre la description de ces différents systèmes, il ne semble pas y avoir d'explications données sur le passage des prononciations aborigènes aux prononciations anglaises. C'est dans cette optique que la recherche vise à identifier le système d'assimilation phonologique et phonétique de ces emprunts. Pour ce faire, il faudra se baser sur la littérature existante dans ce domaine et recouper les nombreuses données qui existent. Si l'étude se révèle productive, il serait alors intéressant de la reproduire à d'autres situations du même type (la langue cible et sa culture sont « dominantes » par rapport à la langue source). Le premier objectif est de pouvoir donner la prononciation aborigène des mots empruntés dans la variante standard d'anglais australien. Le deuxième objectif est de pouvoir générer des règles expliquant les différentes modifications subies par les emprunts et de créer un schéma régulier de ces transformations. Idéalement, il serait propice de partir à la rencontre de ces populations afin de pouvoir enregistrer la prononciation des différents emprunts et faire une transcription phonétique au plus proche de la réalité ; ce qui permettrait par la même occasion de consolider les hypothèses quant au système phonologique des langues aborigènes.