L'unité de la pensée platonicienne de l'éducation. Mises en crise et requalifications de l'héritage socratique.
Auteur / Autrice : | Marion Krafft |
Direction : | Dimitri El-murr |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2020 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, Arts, Sciences humaines et sociales (Paris ; 2010-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre Jean PEPIN |
établissement opérateur d'inscription : Ecole normale supérieure |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Le projet part d'un paradoxe : malgré sa préoccupation constante pour les questions éducatives, Platon met au coeur de sa pensée un personnage, Socrate, qui se défend d'enseigner. On choisit de ne pas y voir seulement l'expression d'une différence historique entre Socrate et Platon, puisque ce trait est l'une des spécificités du portrait platonicien de Socrate : par contraste avec Xénophon, Platon décrit Socrate comme niant toute vocation pédagogique (Apologie), et le dépeint de toute façon comme relativement impuissant à convertir son interlocuteur, mettant surtout en scène ses échecs éducatifs (comme Alcibiade). L'hypothèse est que, ce faisant, Platon cherche à faire de ce qu'on appelle parfois « l'éducation socratique », dans son existence et dans sa possibilité même, un problème philosophique. Cette hypothèse est d'autant plus nécessaire que, si l'on ne maintient pas ce questionnement radical, on risquerait d'occulter ce qui fait le fond problématique commun des multiples manières dont les Dialogues approchent la 'paideia', de la recherche individuelle d'un maître de vertu au programme d'éducation collective des gardiens dans la République.