Thèse en cours

La gestion des risques de catastrophes naturelles : prévention et assurance

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Auteur / Autrice : Guibril Zerbo
Direction : Meglena Jeleva
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences Economiques
Date : Inscription en doctorat le 29/09/2020
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Économie, organisations, société (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : EconomiX (Nanterre)

Résumé

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Le réchauffement climatique qui se produit à travers le monde exacerbe les phénomènes météorologiques extrêmes et accroît le risque des catastrophes naturelles. Ces catastrophes naturelles qui entraînent d'importantes pertes humaines, matérielles, financières connaissent une augmentation sans précédent. Entre 1900 et 2017, 180 événements naturels dommageables ont affecté la France, dont neuf événements sur dix sont liés aux conditions climatique. Depuis plusieurs décennies, le Burkina Faso est confronté à de nombreux risques naturels dont les principaux sont les sécheresses dues à l'insuffisance pluviométrique et sa répartition inégale qui sont souvent accompagnées des incendies de forêt, les inondations provenant des fortes pluies exceptionnelles, les vents violents et les invasions acridiennes récurrentes qui compromettent son processus de développement. Ces catastrophes intervenues ces dernières années et plus particulièrement les inondations de 2009 ont occasionné d'importants dégâts aux plans humains, matériels, des moyens de production, de l'approvisionnement en eau potable, des infrastructures routières, hydro-agricole, etc. Les dommages et pertes se chiffrent à des dizaines de milliards FCFA, entraînant des besoins financiers très importants pour la reconstruction et le relèvement. Malgré les effets négatifs de ces catastrophes qui entravent les efforts nationaux de développement, le Burkina Faso n'a pas réussi durant des décennies, à se doter d'instruments efficaces de prévention et de gestion des risques naturels en termes de cadres stratégique, juridique et institutionnel qui demeurent dans l'ensemble globalement insatisfaisants. Au niveau mondial, sur les 15 dernières années, le nombre des catastrophes naturelles s'est accru en moyenne de 2% par an. Cependant, si les pertes matérielles augmentent, et se chiffrent en milliards de dollars au niveau mondial, le pourcentage des pertes assuré reste relativement modeste et ce malgré l'évolution technologique de l'industrie de l'assurance et la participation accrue des États dans l'indemnisation. La gestion défaillante des risques catastrophiques peut avoir de graves conséquences économiques, humaines et même ralentir la croissance économique. Alors, comment améliorer les mécanismes de gestion des risques naturels en impliquant plus les populations, face à l'augmentation des risques de catastrophes naturelles issue du réchauffement climatique ? L'objectif sera de contribuer à améliorer l'efficacité des politiques de gestions des risques naturels en accordant une attention particulière aux facteurs émotionnels et à la perception qu'ont les individus des caractéristiques de ces risques. Notre travail s'appuiera, d'une part les modèles théoriques de la microéconomie de l'assurance, et d'autre part des expériences en laboratoire, dont les protocoles testeront des hypothèses de l'économie comportementale et de la psychologie sociale.