Formation, maintenance et régénération de linnervation cornéenne en contextes physiopathologiques
Auteur / Autrice : | Léna Meneux |
Direction : | Frederic Michon |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Biologie Santé |
Date : | Inscription en doctorat le Soutenance le 23/09/2024 |
Etablissement(s) : | Université de Montpellier (2022-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé (Montpellier ; Ecole Doctorale ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : INM - Institut des Neurosciences de Montpellier |
Equipe de recherche : Oeil | |
Jury : | Président / Présidente : Patrick Carroll |
Examinateurs / Examinatrices : Frederic Michon, Homaira Nawabi, Annabelle Reaux le goazigo | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Homaira Nawabi, Annabelle Reaux le goazigo |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
La cornée est le tissu transparent recouvrant lil. Ce tissu a également la particularité de contenir un grand nombre de fibres nerveuses, formant ainsi le tissu périphérique le plus innervé du corps. Cette innervation permet à la cornée de détecter des stimuli chimiques, thermiques ou bien mécaniques. Ces signaux sont transduits vers les centres nerveux supérieurs afin de moduler la sécrétion des larmes, leur composition ainsi que le réflexe de clignement des paupières. De plus, en sécrétant des facteurs trophiques indispensables à lépithélium cornéen, linnervation participe au microenvironnement cornéen, au même titre que les larmes, et lépithélium. Ce microenvironnement soutient lhoméostasie de la cornée face aux agressions extérieures. La perturbation du réseau nerveux cornéen est responsable dune maladie connue sous le nom de kératite neurotrophique (KN). Cette maladie est caractérisée par une perte de la sensibilité cornéenne, accompagnée dune détérioration de la structure cornéenne, allant de défauts épithéliaux, à la formation dulcères, et dans les cas les plus graves, à la perforation de la cornée. Les origines de cette maladie sont variées (blessures physiques, chirurgies oculaires, syndromes), et à ce jour, les traitements sont peu efficaces. Ils consistent en des collyres ophtalmiques ou des chirurgies oculaires qui ont pour but de favoriser la cicatrisation de la cornée lors de la présence dulcère ou de perforation. Les travaux menés durant ma thèse consistent à approfondir les connaissances portant sur la physiopathologie de la cornée, et plus particulièrement de son innervation, afin de promouvoir la repousse des nerfs et retrouver un équilibre trophique favorisant lhoméostasie du tissu. Dans un premier temps, jai étudié la mise en place de linnervation, ainsi que lacquisition de la sensibilité au cours du développement chez la souris, afin didentifier des facteurs favorisant la pousse de linnervation. La seconde partie de mes travaux sest concentrée sur la caractérisation dun modèle de maladie neurodégénérative, latrophie optique dominante, qui est associée à une neuropathie périphérique. Létude de ce modèle murin a permis de mettre en avant que la sensibilité de la cornée nétait pas corrélée au volume dinnervation, et que lidentité des fibres participant à lorganisation du tissu était responsable de la fonctionnalité sensitive du tissu. Ensuite, jai développé différents modèles de souris récapitulant certaines atteintes de linnervation retrouvées en clinique. La caractérisation de ces modèles a permis encore une fois dillustrer la décorrélation entre le volume dinnervation et la sensibilité cornéenne, soulignant limportance des types de fibres impliqués lors de la régénération. Le développement et la caractérisation de ces modèles offrent la possibilité de tester de nouveau traitements thérapeutiques et dévaluer leur impact sur la repousse des fibres. Notre équipe a développé une technique de thérapie génique permettant lexpression de facteurs trophiques dans la glande lacrymale et leurs sécrétions dans les larmes. Combiné à une seconde thérapie génique induisant lexpression de protéines dans le systèmes nerveux périphérique, nous espérons favoriser les liaisons ligands/récepteurs afin de promouvoir une meilleure régénération des fibres.