Approche métabo-lipidomique appliquée aux larmes et apport de la surface oculaire dans la recherche de biomarqueurs dans la sclérose latérale amyotrophique
Auteur / Autrice : | Raoul Khanna |
Direction : | Philippe Corcia, Pierre-Jean Pisella |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences de la Vie et de la Santé |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2020 |
Etablissement(s) : | Tours |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Santé, Sciences Biologiques et Chimie du Vivant (Centre-Val de Loire ; 2012-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Imagerie et cerveau |
Equipe de recherche : Equipe 2 - Neurogénomique et Physiopathologie neuronale |
Mots clés
Résumé
La Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA, ou maladie de Charcot ou de Lou Gehrig) est la plus fréquente des maladies neurodégénératives affectant les motoneurones. Elle est responsable d'une perte progressive d'autonomie par une amyotrophie des membres inférieurs et supérieurs dans sa forme spinale ou des troubles de la déglutition et de la parole dans sa forme bulbaire. Il s'agit d'une pathologie non curable dont le décès survient après 2 à 5 ans d'évolution (50% des patients décèdent au cours des 36 premiers mois d'évolution). Le diagnostic repose sur l'histoire clinique, les signes et symptômes après exclusion des autres causes et est souvent difficile (en moyenne entre 9 et 12 mois après les premiers symptômes). La recherche de biomarqueurs diagnostiques constitue donc un véritable enjeu pour une meilleure compréhension de la physiopathologie de cette affection. La surface oculaire est une entité anatomophysiologique à la frontière entre le milieu extérieur et les structures intraoculaires incluant paupières, film lacrymal, conjonctive, glandes lacrymales et cornée. L'étude du film lacrymal et des composants cellulaires de cette surface oculaire est facilement accessible et atraumatique. Son analyse par l'utilisation de la ''métabolomique'', membre des récentes sciences ''omiques'', permet d'envisager une approche puissante pour déterminer une signature métabolique obtenue grâce à une combinaison de petites molécules. Différentes approches « omiques » ont été employées pour explorer les larmes de patients atteints de maladies neurodégénératives (Parkinson, sclérose en plaques, Alzheimer) mais jusqu'à ce jour jamais dans les larmes et cellules de patients atteints de SLA. L'analyse des larmes et cellules de la surface oculaire a montré que des biomarqueurs diagnostiques et pronostiques étaient identifiables et pertinents dans la compréhension de maladies neurodégénératives. Une approche plus globale à la fois biologique, en utilisant la métabolomique, et les examens cliniques et paracliniques, à l'aide de l'imagerie de la surface oculaire, pourrait contribuer à l'identification de biomarqueurs diagnostiques de la SLA. De plus, de par son accessibilité et le caractère non invasif des prélèvements à la surface de l'il, ces biomarqueurs auraient l'avantage de pouvoir être étudiés de manière longitudinale afin d'améliorer les connaissances de la physiopathologie de la SLA, voir d'identifier des biomarqueurs pronostiques.