Architextures. Représentation, idéologie et poétique de l'architecture chez Gérard de Nerval
Auteur / Autrice : | Gabrielle Bornancin-Tomasella |
Direction : | Delphine Gleizes, Olivier Bara |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Lettres et arts spécialité littératures française et francophone |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2020 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale langues, littératures et sciences humaines |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : UMR 5316 Litt&Arts (Arts & Pratiques du Texte, de l'Image, de l'Ecran & de la Scène) |
Mots clés
Résumé
Tandis que les interférences entre création littéraire et art architectural ont fourni matière à un nombre important d'études sur plusieurs contemporains de Gérard de Nerval, la présence de l'architecture dans l'uvre de l'auteur d'Aurélia est jusqu'ici passée inaperçue. La référence architecturale est pourtant d'autant plus fondatrice chez Nerval qu'elle adresse à l'uvre des questionnements poétiques structurants. En constituant une synthèse de ces enjeux dans la production de l'écrivain, la thèse s'attache à replacer l'écriture nervalienne de l'architecture dans un contexte abordé au prisme de l'histoire des idées, de l'histoire des formes littéraires et de l'histoire des formes visuelles. Au gré des genres (narration, récits de voyage, théâtre, écrits de presse, poésie et écriture personnelle), l'architecture est chez Nerval la trace d'une référentialité circulaire : plutôt que de renvoyer au réel qu'ils sont supposés dévoiler aux yeux du lecteur, bâtiments et monuments désignent implicitement des propositions picturales, théâtrales ou spectaculaires de l'époque dont l'auteur transpose avec inventivité les techniques de représentation. Aux enjeux esthétiques soulevés par cette circulation intermédiatique s'ajoutent des enjeux politiques relatifs au processus de patrimonialisation des édifices architecturaux qui se trouve au cur des préoccupations des écrivains romantiques à partir des années 1830. Sédimentation de représentations, d'aspirations et de souvenirs, l'uvre nervalienne frappe ainsi par les « textures », sensibles et littéraires, qu'elle confère à la représentation de l'architecture.