Thèse soutenue

Entre Récit et Relation : Étude d'une Ontologie Relationnelle chez Thomas Hardy et D.H. Lawrence

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Auteur / Autrice : Marie Bertrand
Direction : Christine Reynier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études du monde anglophone
Date : Soutenance le 25/11/2024
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Etudes montpelliéraines du monde anglophone (Montpellier) - Etudes montpelliéraines du monde anglophone / EMMA
Jury : Président / Présidente : Georges Letissier
Examinateurs / Examinatrices : Élise Brault-Dreux, Ian Duncan
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Lanone

Résumé

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Cette thèse propose une étude comparative de six romans de Thomas Hardy et D. H Lawrence, motivée en premier lieu par l’essai que D. H. Lawrence consacra à Thomas Hardy. La présente étude adopte une démarche ontologique qui place l’être humain au centre de l’œuvre des deux auteurs, et part du postulat selon lequel exister, pour les deux auteurs, reviendrait à être connecté, dans le sens étymologique de ce verbe transitif, autrement dit être lié, attaché à quelque chose ou quelqu’un. Trois axes relationnels sont explorés : celui de la relation entre soi et Autrui, puis entre corps et esprit, et enfin entre soi et le monde. Pour chacun de ces axes, les stratégies qu’emploient les deux auteurs pour construire leurs personnages, leurs décors, ainsi que leurs intrigues, sont analysées et comparées. D’inspiration pluridisciplinaire, ce travail propose de lire les six romans à la lumière des théories provenant des sciences humaines et sociales, comme l’éco-critique, la phénoménologie et la psychologie, ou bien des sciences formelles ou naturelles, comme la neuro-psychologie, ou encore les théories de l’évolution. Les études de genre sont aussi au centre de ce travail et viennent éclairer chacun des axes relationnels évoqués ci-dessus, dans la mesure où les rôles attribués par la société aux femmes et aux hommes ont un impact direct sur le rapport à Autrui, au monde, mais aussi à soi-même. L’objectif de cette étude est d’identifier une ontologie relationnelle, chez Thomas Hardy et D. H. Lawrence, c’est-à-dire une philosophie reposant sur la conviction que l’humain n'est rien en lui-même mais qu'il est construit et défini par des relations pouvant prendre diverses formes. Cette ontologie relationnelle se manifeste elle aussi de différentes manières chez les deux auteurs et permet d’évaluer les disparités ou les similitudes entre une écriture victorienne et une écriture moderniste.