Contribution du gène DPYSL5 dans les troubles du neurodéveloppement avec des malformations cérébrales
Auteur / Autrice : | Florence Desprez |
Direction : | Frédéric Laumonnier |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences de la Vie et de la Santé |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2020 |
Etablissement(s) : | Tours |
Ecole(s) doctorale(s) : | Santé, Sciences Biologiques et Chimie du Vivant - SSBCV |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Imaging, Brain & Neuropsychiatry |
Equipe de recherche : Equipe 3 - Génomique et pathophysiologie des troubles du neurodéveloppement et du motoneurone |
Mots clés
Résumé
La déficience intellectuelle (DI) est un trouble neurodéveloppemental fréquent touchant 1 à 3% de la population et avec une contribution significative d'anomalies génétiques. Le gène DPYSL5, codant une protéine impliquée dans le guidage axonal et la croissance dendritique, a été identifié comme un gène candidat pour les troubles neurodéveloppementaux. A ce jour, 7 variants faux-sens ont été rapportées chez 18 patients (dont 3 ftus) présentant une DI et/ou un trouble du spectre autistique, parfois associés à des malformations cérébrales. Nous avons exploré le rôle de DPYSL5 et les conséquences des variants sur le développement neuronal par des approches translationnelles utilisant des modèles cellulaires (murin et humain) et animaux. Les études fonctionnelles in vitro ont révélé un impact pathogène de ces variants sur l'arborisation neuronale (élongation axonale et dendritique) et sur le développement synaptique (densité et morphologie des épines dendritiques). Nos résultats montrent que DPYSL5 joue un rôle crucial dans la fonction synaptique des neurones matures. De plus, la mutation récurrente p.(Glu41Lys) chez la souris entraîne des troubles comportementaux et perturbe l'expression de protéine des synapses inhibitrices GABAergiques. L'ensemble de cette étude met en évidence l'implication de DPYSL5 dans la synaptogenèse ainsi que dans la transmission synaptique excitatrice et inhibitrice, tout en fournissant de nouvelles perspectives sur les mécanismes physiopathologiques sous-jacents aux troubles neurodéveloppementaux associés à des malformations cérébrales. Nous soulignons également le rôle fondamental du gène DPYSL5 dans la formation et le fonctionnement du cerveau.