Thèse en cours

Vers une description biophysique de l'économie française : contributions méthodologiques à l'assemblage de modèles de filières

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 10/12/2024. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Alexandre Borthomieu
Direction : Peter Sturm
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Mathématiques et Informatique
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 10/12/2024
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale mathématiques, sciences et technologies de l'information, informatique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Jean Kuntzmann
Jury : Président / Présidente : Nadia Brauner
Examinateurs / Examinatrices : Peter Sturm, Christine Solnon, Eleonore Loiseau, Alexandre Gondran
Rapporteur / Rapporteuse : Christine Solnon, Eleonore Loiseau

Résumé

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Les flux de matières et d'énergie circulant à l'intérieur de la société et entre la société et l'environnement (prélèvements de ressources et rejets vers la nature) sont la principale cause directe du franchissement des limites planétaires. La plupart des approches de modélisation et de prospective se sont pour l’instant focalisées sur des secteurs particuliers (agriculture, énergie...), permettant un bon niveau de description. Une lacune de ces approches est toutefois d'omettre les relations d'interdépendance entre tous les secteurs de l’économie. Or, une description correcte de ces interdépendances est cruciale pour comprendre la situation actuelle et imaginer des alternatives techniquement réalisables. Depuis 2015, l’équipe STEEP a développé une méthode d’analyse de flux de matière de filières de production et l’a appliquée à plusieurs cas d’étude (filières agro-alimentaires et forêt-bois en particulier). La thèse a pour objectif de permettre le passage à une description de l'ensemble de l'économie française en proposant une méthode de création pas à pas d’une table emplois-ressources physique basée sur l'assemblage des analyses de flux sectorielles pré-existantes. Cela pose un certain nombre de défis méthodologiques relevant du champ de l'évaluation environnementale, parmi lesquels la gestion simultanée et cohérente de plusieurs unités de compte, la caractérisation des flux selon leur rôle dans les processus de production (ex : flux nécessaire au fonctionnement du procédé vs. flux incorporé dans le produit transformé vs. flux utilisé comme emballage vs. flux de renouvellement d’infrastructures vs. autres facteurs de production etc.), la gestion des données manquantes et des différents niveaux de granularité disponibles, ou encore la réconciliation entre données mutuellement incompatibles. La thèse ne va pas jusqu’à la création de la table française complète mais détaille conceptuellement avec des exemples illustratifs chaque étape à suivre pour aller dans ce sens. Cette approche pose également des questions mathématiques et informatiques liées à l'utilisation d'optimisation sous contraintes dans le processus de réconciliation de données : en particulier, gestion de l'infaisabilité et calcul de résultats sous forme d'intervalles pour des problèmes sous-déterminés. Afin de comparer différents algorithmes en termes de fiabilité et de temps de calcul, un générateur d'instances aléatoires a été conçu, le problème a été mis sous une forme diffusable à la communauté de recherche opérationnelle et une réflexion a été menée sur la visualisation graphique des résultats. Un problème en particulier consiste à déterminer rapidement l'intervalle des valeurs possibles pour chaque variable dans un système d'inégalités linéaires Ax <= b. Nous comparons quelques algorithmes heuristiques pour approcher ces ensembles d'intervalles.