Thèse en cours

Étude des infections génitales HPV, de l'échelle cellulaire à l'échelle épidémiologique

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Auteur / Autrice : Baptiste Elie
Direction : Ignacio GonzÁlez bravo
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Biologie Santé
Date : Inscription en doctorat le 01/09/2020
Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : MIVEGEC - Maladies Infectieuses et Vecteurs : Ecologie, Génétique, Evolution et Contrôle

Mots clés

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Résumé

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Les papillomavirus humains (HPVs) sont très répandus dans la population humaine, causant des infections génitales et cutanées dont la grande majorité est bénigne. Cependant, certains génotypes, qualifiés « hauts risques » provoquer des infections chroniques aboutissant parfois à des lésions cancéreuses. La durée de l'infection a donc un rôle primordial, tant au niveau appliqué (santé publique) que fondamental (compréhension du cycle de vie du virus). Pourtant, les facteurs aboutissant à la clairance ou au contraire à une latence et/ou une chronicité de l'infection sont mal connus. Plusieurs éléments sont mal connus dans les interactions entre le virus et l'hôte, entre autres du fait de l'absence d'un modèle animal. D'une part, le rôle de la réponse immunitaire innée est peu étudié et celui de la réponse adaptative débattu car la séroconversion ne se produit que pour 50 à 60 % des infections. De plus, si l'on sait mesurer la charge virale relative du virus, le nombre de cellules infectées par le virus lors d'une infection génitale reste inconnu, ainsi que le nombre de copies par cellule infectée. Tous ces éléments pourraient avoir un rôle clé dans la cinétique de l'infection. L'étude des HPV est d'actualité car, depuis 15 ans, des vaccins sûrs et efficaces sont disponibles. Ces vaccins exercent une pression de sélection sur la population virale cible. Les HPV évoluent certes lentement mais leur diversité est extrêmement élevée ce qui permet à la sélection naturelle d'agir. Anticiper une potentielle réponse évolutive des HPV n'est donc pas sans fondement. La problématique centrale de ce projet est la suivante : Comment se déroulent les infections génitales HPV et dans quelle mesure la variabilité intra-hôte peut-elle affecter la dynamique épidémiologique et l'évolution de virale à l'échelle de la population humaine ? Ce travail abordera des questions allant du niveau intra-cellulaire au niveau populationnel : Quelle est l'hétérogénéité de la distribution du virus au sein des cellules épithéliales infectées ? Comment modéliser la cinétique intra-hôte des infections génitales HPV ? Les variations de charge virale au cours d'une infection peuvent-elles avoir des répercussions au niveau épidémiologique ? Les politiques de vaccination peuvent-elles conduire à une évolution des valeurs moyennes de traits des infections ?