Thèse en cours

Jeûne Intermittent chez des modèles précliniques d’épilepsie absence : du transcriptome à la physiologie.

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 08/11/2024. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Coline Rulhe
Direction : Federica Bertaso-espeut
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Biologie Santé
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 08/11/2024
Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : IGF - Institut de Génomique Fonctionnelle
Equipe de recherche : CODAGE MOLÉCULAIRE ET NEURONAL DES COMPORTEMENTS
Jury : Président / Présidente : Michel Vignes
Examinateurs / Examinatrices : Federica Bertaso-espeut, Gaëtan Lesca, Isabelle Guillemain, Patrizia Giannoni, Giuseppe Gangarossa
Rapporteur / Rapporteuse : Gaëtan Lesca, Giuseppe Gangarossa

Résumé

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Les épilepsies absences (EA) représentent 10% des épilepsies infantiles. Elles sont caractérisées par des crises avec des pertes de conscience brèves mais fréquentes, ainsi que des déficits cognitifs et de comportement social. Il existe un lien tripartite entre les crises d’épilepsies, les déficits cognitifs et l’alimentation. Le jeûne intermittent (IF) consiste à alterner des périodes de jeûne et d’alimentation, sans limitation dans le type ou la quantité de nourriture consommée. Si l’IF présente des effets bénéfiques dans plusieurs pathologies comme le diabète ou les maladies inflammatoires, il n’existe pas d’études à ce jour dans le cadre des épilepsies infantiles. Mes travaux de thèse se sont concentrés sur l’étude des effets de l’IF dans trois modèles murins d’EA. J’ai montré qu’un protocole quotidien d’IF pendant un mois permettait de réduire la fréquence des crises dans les trois modèles. D’un point de vue comportemental, ce régime permet de reverser des déficits de sociabilité qui sont observés dans deux des modèles. Pour comprendre comment l’IF pouvait mener à ces effets, j’ai étudié une des zones du cerveau impliquées chez un des modèles dans la genèse des crises. Chez ces souris, j’ai montré qu’il existe une dérégulation de l’expression de certains gènes impliqués dans la vascularisation au niveau du noyau ventrobasal du thalamus. Cette transcription anormale est associée au développement de vaisseaux sanguins malformés. Le traitement permet de contrebalancer ces effets, au niveau de l’expression des gènes mais aussi de la morphologie des vaisseaux. Le deuxième modèle ne présente pas de transcription anormale dans cette région. Par contre, l’IF entraîne des modifications transcriptionnelles à ce niveau, qui jouent probablement un rôle dans les effets positifs décrits ci-dessus. En résumé, mes travaux de thèse démontrent pour la première fois les effets positifs du jeûne intermittent dans le traitement des crises et des comorbidités comportementales retrouvées dans le cadre des épilepsies absence. Cette étude pourrait faciliter l’implémentation du régime lors d’études cliniques sur l’IF comme outil thérapeutique dans le traitement des épilepsies absence.