Thèse en cours

Caractérisation des souches de Staphylocoques isolées des ulcères des pieds diabétiques

FR  |  
EN

Accès à la thèse

Triangle exclamation pleinLa soutenance a eu lieu le 12/07/2023. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Nour Mansour
Direction : Jean-Philippe LavigneVirginie Molle
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Biologie Santé
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 12/07/2023
Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : LPHI - Laboratory of Pathogens and Host Immunity
Equipe de recherche : Régulation post-traductionnelle et Pathogénie bactérienne
Jury : Président / Présidente : Matteo Bonazzi
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Laurent, Anne Galinier, Virginie Molle
Rapporteurs / Rapporteuses : Frédéric Laurent, Anne Galinier

Résumé

FR  |  
EN

Les ulcères du pied diabétique (UPD) représentent un problème de santé publique important en raison de leur association fréquente avec des infections récurrentes causées par des bactéries multirésistantes, le plus souvent des espèces du genre Staphylococcus. Dans les UPD, la transition de la colonisation à l'invasion est difficile, ce qui entraîne une utilisation inappropriée d'antibiotiques, un traitement retardé et une prévalence accrue d'infections particulièrement dues à S. aureus résistant à la méticilline (SARM), qui peuvent causer une morbidité grave, y compris des amputations. Cependant, le rôle des staphylocoques à coagulase négative (CoNS) dans ces infections est souvent négligé. Récemment, S. pettenkoferi, un CoNS, a été de plus en plus associée à l'ostéomyélite du pied diabétique, indiquant son implication potentielle dans la physiopathologie de ces infections et dans l’aggravation des résultats de traitement. Pour répondre à ces défis, cette thèse de doctorat a été divisée en deux grandes parties. La première partie visait à caractériser la pathogénicité de S. pettenkoferi en examinant sa survie intracellulaire, sa morphologie, sa virulence, sa formation précoce de biofilm et l'expression de ses facteurs de virulence. Les résultats ont révélé que S. pettenkoferi, à croissance lente, était très virulente in vivo, capable de former des biofilms et de persister dans les cellules. De plus, les souches étudiées de S. pettenkoferi isolées du sang humain et des UPD ont été divisées en deux clades distincts et ont présenté des différences génomiques importantes. La deuxième partie de ce travail visait à étudier un prophage connu sous le nom de ROSA-like, qui avait été précédemment découvert dans des souches de S. aureus isolés des plaies non infectées. Les études ont montré que la présence de ROSA-like dans S. aureus l'empêchait de se répliquer dans les ostéoblastes. Cependant, ces données ont été collectées à l'aide d'un milieu conventionnel. Pour étudier l'impact d'un environnement stressant sur le comportement bactérien et le rôle de ROSA-like dans l'adaptation à de telles conditions, nous avons utilisé un milieu qui imitait les conditions de la plaie chronique, mettant l'accent sur l'environnement microbiologique et cellulaire de ces plaies. Le prophage jouait un rôle dans la capacité de S. aureus à s'adapter à de telles conditions et augmentait la virulence de cette bactérie in vivo, ainsi que sa formation précoce de biofilm et sa survie intracellulaire. Enfin, ce travail s’est concentré sur l'étude d’un gène codant pour une protéine de liaison à l'ADN simple brin (SSB-P) unique au prophage ROSA-like et surexprimé par rapport aux autres gènes de prophage. Les résultats ont montré que SSB-P pouvait réduire la virulence de S. aureus et diminuer la survie intra macrophagique et la cytotoxicité de S. aureus. Ceci suggère que cette nouvelle molécule prometteuse pourrait être une cible thérapeutique pour lutter contre les infections causées par les staphylocoques.