Thèse en cours

Les derniers êtres humains. Fictions de la survie après la catastrophe climatique

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Auteur / Autrice : Giulia Verardi
Direction : Jonathan Pollock
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Etudes anglophones
Date : Inscription en doctorat le 30/09/2020
Etablissement(s) : Perpignan
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale INTER-MED (Perpignan ; 2011-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche sur les Sociétés et Environnements en Méditerranée

Résumé

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En abordant le débat écologique, le genre littéraire de la « fiction climatique » nous invite à prendre conscience de l'urgence du moment, en racontant non seulement les conséquences désastreuses que le changement climatique peut engendrer, mais aussi en offrant la possibilité de repenser notre système social pour éviter le désastre environnemental. Malgré les études menées dans le domaine des éco-fictions, le rôle des virus et des pandémies n'a pas reçu suffisamment d'attention. Ainsi, cette étude se donnera pour objectif d'explorer la représentation des nouvelles communautés interspécifiques (composées d'êtres humains et non-humains) ainsi que les liens entre la dégradation des écosystèmes et l'émergence de maladies dans la dimension post-apocalyptique que les « nouvelles dystopies » mettent en œuvre. Le corpus anglophone d'œuvres contemporaines que cette thèse vise à explorer est composé de : Always Coming Home (Le Guin, 1985), Parable of the Sower et Parable of the Talents (Butler 1993, 1998), The Ice People (Gee, 1998) et la trilogie MaddAddam (Atwood, 2003-2013). Ces romans seront analysés en comparaison avec le roman précurseur de Mary Shelley, The Last Man (1826), en s'appuyant sur les études écocritiques et écoféministes, sur la narratologie, ainsi que sur les théories anthropologiques et sociologiques. Par le biais de la théorie interdisciplinaire du chaos, l'étude du corpus sera développée à travers : 1) une analyse du concept de temps dans les romans ; 2) une exploration des écosystèmes qui caractérisent les mondes futurs dans lesquels les maladies se propagent ; 3) une réflexion sur les communautés/sociétés futuristes dépeintes. Les résultats pourront montrer que les romans post-apocalyptiques relèvent d'une conception de l'intersection et de la non-linéarité, en termes de forme et des thématiques abordées : la narration, l'évolution des écosystèmes et des sociétés s'enchevêtrent et s'influencent réciproquement.